Une sortie qui ne manque pas de panache. Samedi dernier, sur France Inter, à l'issue de son émission hebdomadaire "Ca peut pas faire de mal", dans laquelle il lit des textes qui lui tiennent à coeur, Guillaume Gallienne a conclu sa lecture de Proust par cette phrase énigmatique : "Adieu donc, chers lecteurs et célébrons la vie qui n'a pas de fin". Des mots qui résonnaient comme des adieux, confirmés aussitôt dans un tweet par la patronne de la station, Laurence Bloch. "Il a tellement d'envies et de projets, il aime tellement l'ouvrage bien fait qu'il a décidé de laisser pour un temps la radio. Respect et merci Guillaume Gallienne", a ainsi posté la dirigeante.
Ce lundi matin, à 7h50, celui qui évolue depuis 23 ans au sein de la Comédie-Française, était au micro de Léa Salamé pour s'expliquer sur sa décision inattendue de rendre le micro en pleine saison, après dix ans d'antenne. A l'époque, il avait été engagé par un certain Philippe Val, qui lui avait donné carte blanche.
400 émissions plus tard, Guillaume Gallienne n'a pas caché un début de lassitude et la crainte de se limiter à un simple rôle de narrateur. "On ne me parlait un peu que de ça. Il n'y a pas longtemps, en sortant de scène où je venais de jouer Argan dans 'Le malade imaginaire', il y a quelqu'un qui est venu me voir en me disant : 'Bravo, mais alors votre émission... Botre émission !'. 'C'est gentil bonhomme mais je viens de jouer 'Le malade imaginaire' pendant deux heures !'", a confié le comédien, qui n'a pas manqué de faire une petite autocritique : "J'entendais ma voix en studio, je prenais un ton et, des fois, je me disais 'mais ta gueule' !".
Mais comme il l'a réaffirmé auprès de Léa Salamé, sa passion pour France Inter reste intacte - "Il y a des choses qui arrivent ici, qui n'arrivent nulle part ailleurs" - et il ne s'interdit pas de revenir un jour ou l'autre avec un nouveau projet, lui qui va se lancer dans une nouvelle aventure chronophage avec l'adaptation du célèbre roman de Marcel Proust, "A la recherche du temps perdu", en série.
Le dernier numéro inédit de "Ca peut pas faire de mal", qui sera diffusé ce samedi à partir de 18h, aura une saveur particulière puisque Guillaume Gallienne a décidé de lire pour la première fois des poèmes de sa cousine, Alicia, disparue prématurément en 1990. "C'est elle qui m'a donné le goût des auteurs. (...) Elle était d'une grande beauté et on était très proches", a-t-il souligné. A l'issue, son émission ne disparaîtra cependant pas pour autant de la grille de France Inter puisque des rediffusions de "Ca peut pas faire de mal" seront proposées jusqu'à la fin de la saison. puremedias.com vous propose de revoir ci-dessous un extrait des propos de Guillaume Gallienne.