990.000 euros. C'est le salaire maximum que tolère désormais le CNC. Pour limiter les revenus parfois très élevés des stars du cinéma hexagonal, le Centre national du cinéma et de l'image animée, qui participe au financement de la plupart des films français, a décidé de conditionner le versement de ses aides au respect de ce plafond. Une décision plutôt bien accueillie dans le milieu du septième art. Le producteur Vincent Maraval, qui avait ouvert le débat en décembre 2012 via une tribune assassine, a approuvé ces mesures qui vont "dans le bon sens". Il a cependant estimé que le CNC "aurait pu aller plus loin".
Guillaume Gallienne a lui aussi cautionné publiquement ce nouveau dispositif. Invité hier de "C à vous" sur France 5, l'acteur qui a reçu 4 trophées lors de la dernière cérémonie des César pour le film "Les garçons et Guillaume, à table !" a estimé que le plafond était "assez élevé". "Ca ne me dérange pas... Si vraiment un acteur considère qu'il porte suffisamment le projet pour mériter plus, à ce moment-là, il peut tout à fait créer une société de production et être co-producteur", a déclaré le sociétaire de la Comédie Française.
Le comédien a estimé "intéressant" que ce soit le CNC qui pose des limites. "A partir du moment où ça vient du CNC, je trouve ça intéressant. Ce n'est pas vraiment de l'argent du contribuable mais l'argent de l'industrie cinématographique qui marche plutôt très bien...", a-t-il expliqué après avoir indiqué ne pas se sentir capable de présenter la prochaine soirée des César, qui se cherche toujours un maître de cérémonie depuis le renoncement de Laurent Lafitte.