"La voix est libre", clame France Inter depuis la rentrée dans sa campagne de publicité. Mais depuis lundi, les fidèles auditeurs de la radio publique n'entendaient plus aucune des voix de l'antenne en raison d'une grève des techniciens de la station. Celle-ci a pris fin hier en début de soirée.
Samedi après-midi, un accord a en effet été trouvé entre la direction de la station et les techniciens. Les programmes musicaux qui remplaçaient les programmes depuis lundi ont été stoppés et les émissions normales ont repris leur cours habituel vers 19h15 avec une édition spéciale consacrée à l'intervention militaire française au Mali. Ce matin, la matinale de Patricia Martin et Fabrice Drouelle s'est déroulée comme à l'accoutumée.
La grève a commencé lundi en raison d'un désaccord sur le redéploiement de quatre postes. Suite à la réorganisation des grilles de nuit de France Inter, la radio publique a procédé au "recasage" de 4 techniciens d'antenne et de production sur 34. Un technicien devrait être désormais en charge des opérations de déménagement de France Inter, un autre pourrait intégrer l'équipe des formats courts tandis que les deux derniers auraient un poste au Mouv' en CDI, "dont les antennes ont besoin d'être stabilisées" a expliqué la station dans une note interne. Pour les équipes de techniciens, cette réduction de 12% des effectifs était de trop alors que 4 autres postes avaient déjà été supprimés en 2011.
Le contenu de l'accord signé entre les deux parties est flou ce matin. Dans un communiqué, la direction de Radio France a estimé que celui-ci "conforte la volonté de modernisation de l'entreprise et permettra à chacun et chacune des personnels techniques de France Inter d'y participer". Cette grève de cinq jours devrait laisser des traces dans la station, notamment sur les résultats d'audience de la station de janvier/mars, qui seront publiés mi-avril.