Tout va bien. Ce mercredi, Delphine Ernotte s'est exprimée à l'Assemblée nationale pour son audition annuelle devant les députés. La patronne de France Télévisions a assuré que son groupe sera à l'équilibre cette année malgré les réductions budgétaires imposées par le gouvernement. "Nous sommes à l'équilibre depuis 2015 et nous y arriverons cette année malgré les réductions budgétaires", a-t-elle déclaré auprès des membres de la commission des affaires culturelles du Palais-Bourbon. La présidente de France Télé a tenu à préciser que les efforts d'économies avaient porté sur la structure de France Télévisions. Elle a également souligné les audiences "en progression" cette année avec une "rentrée réussie", évoquant notamment sa satisfaction concernant les scores d'audience du nouveau feuilleton quotidien de France 2, "Un si grand soleil".
Le groupe présidé par Delphine Ernotte est engagé dans un grand plan de réduction de dépenses avoisinant les 50 millions d'euros en 2018, sur un budget de 2,8 milliards. Ce plan passe notamment par la suppression de 180 postes à la faveur de départs à la retraite. France Télévisions répond ici aux restrictions budgétaires imposées par le gouvernement, s'élevant environ à 400 millions d'euros d'ici 2022. Par ailleurs, ces efforts d'économies s'accompagneront de la suppression de France 4 et France Ô sur la TNT.
"Je ne dis pas que c'est facile, mais je pense que c'est faisable", a-t-elle commenté au sujet de ces restrictions budgétaires. Delphine Ernotte a ajouté que l'arrêt de France Ô pourrait être l'occasion de renforcer la présence des départements et des territoires d'Outremer sur les autres chaînes, avec des émissions dédiées "au moins une fois par mois". Elle a d'ailleurs annoncé la nomination d'un référent outremer à France Télévisions qui participera aux conférences de rédaction. Concernant France 4, l'ex-dirigeante d'Orange a estimé que son passage en numérique allait dans "le sens de l'histoire". "Avoir une offre numérique de qualité et sécurisée, c'est nécessaire", a-t-elle précisé, assurant que les investissements dans l'animation seraient maintenus.
Enfin, elle a tenu à rassurer concernant les investissements dans la création, rappelant qu'ils ont été augmentés, passant de 390 millions par an en 2015 à 420 millions aujourd'hui, et qu'ils seront maintenus. Delphine Ernotte tente actuellement de passer un nouvel accord avec les producteurs pour lequel elle a "ouvert de nouvelles négociations". Au sujet de la plateforme de vidéos en ligne sur abonnement, Salto, que prépare France Télévisions, TF1 et M6, la patronne du groupe public a indiqué que la consultation avec les autorités de la concurrence européenne était "en cours". Elle a ajouté que le projet suscitait beaucoup d'intérêt chez ses homologues européens.