François Fillon menace. Invité spécial de la matinale de France Inter, le candidat Les Républicains à la présidentielle a évoqué une nouvelles fois les accusations dont il a fait l'objet dans la presse ces deux derniers mois. Des accusations qui ont valu à l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy d'être mis en examen le 14 mars dernier pour "détournement de fonds publics", "complicité et recel de détournement de fonds publics", "complicité et recel d'abus de biens sociaux" et "manquement aux obligations déclaratives à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique".
Après avoir dénoncé le 23 mars dernier sur le plateau de "L'émission politique" de France 2, l'existence d'un "cabinet noir" élyséen ayant orchestré sa mise en accusation, François Fillon a ce matin menacé de représailles "ceux qui ont déclenché cette opération". "Ca fait deux mois et demi qu'on m'empêche de faire ma campagne. Et j'ai toutes les indications qui me permettront, le moment venu, de poursuivre ceux qui ont fait ça. Parce qu'il ne faut pas croire que je vais lâcher les accusations que j'ai lancées contre ceux qui ont déclenché cette opération", a-t-il révélé au micro de Patrick Cohen.
François Fillon a ensuite poursuivi : "J'ai les dates, les jours, les personnes qui ont communiqué les documents, etc. Ca viendra, le moment venu je poursuivrai tous ceux qui sont à l'origine de cette affaire", désignant une nouvelle fois François Hollande comme son initiateur. "C'est incontestable qu'il y a eu des moments extrêmement difficiles dans cette affaire. Je n'ai pas toujours bien dormi. Mais je pense que ceux qui sont à l'origine de cette affaire ne dormiront pas bien à l'avenir", a-t-il menacé.
Parlant d'une "manipulation" de la justice, il a évoqué un peu plus tard les documents qui auraient permis au "Canard Enchaîné" de réaliser son enquête. "Je sais d'où ils viennent. Ils viennent d'un service de l'Etat", a-t-il expliqué, sibyllin. "Ce ne sont pas des journalistes qui ont cherché et qui ont trouvé ?", a alors demandé l'éditorialiste Thomas Legrand. "Non, on leur a apporté", a répondu François Fillon. puremedias.com vous propose d'écouter un des extraits de la matinale de France Inter de ce matin.