Des justifications, des excuses et des critiques adressées aux médias. Cet après-midi, François Fillon a convoqué la presse pour s'expliquer, après les révélations du "Canard Enchaîné" sur les emplois parlementaires de sa femme, Penelope, et de ses enfants. Le candidat à la présidentielle a dénoncé un "procès diffamatoire, calomnieux", et "complètement éloigné des faits".
François Fillon a estimé que "l'opinion des Français", aujourd'hui en sa défaveur, s'était forgée ces derniers jours à cause "des centaines d'heures de plateaux de télévision où on voit des soi-disant experts parler du rôle des assistants parlementaires". Visées sans être citées, les chaînes d'informations en continu, qui y ont consacré de larges éditions spéciales.
Il s'est aussi adressé directement aux journalistes présents dans la salle : "A trois mois d'une élection présidentielle, aucun d'entre vous n'a eu d'interrogation sur la violence de ce qui vient de se produire ? (...) Lyncher, assassiner politiquement comme vous l'avez fait pendant dix jours un candidat à l'élection présidentielle, ça pose un problème démocratique, ma conviction est que les Français sont en train de s'en rendre compte (...) vous en avez un peu trop fait".
Quelques minutes plus tôt, il avait taclé une journaliste de Mediapart qui l'interrogeait sur un point précis de l'affaire. "Moi, je n'ai jamais eu de redressement fiscal !", lui a-t-il lancé, en référence au conflit public entre le site en ligne et l'administration fiscale sur le taux de TVA pratiqué pour les abonnements.