C'est un Barack Obama très ému qui a réagi à la fusillade qui a eu lieu dans une école primaire de Newtown, qui a causé la mort de 27 personnes, dont 20 enfants. Lors d'un point de presse organisé cette nuit à la Maison-Blanche, à Washington, et diffusé par toutes les chaînes d'info en continu, le président américain a rendu un vibrant hommage aux personnes décédées.
"Il y a eu bien trop de fusillades et de tueries de ce type dans notre pays et à chaque fois je réagis non pas en tant que président, mais comme chacun le ferait : en tant que parent. Et c'est particulièrement vrai aujourd'hui. Il n'est pas un seul parent aux Etats-Unis qui n'éprouve pas le même sentiment terrible de souffrance et de deuil", a déclaré le président américain.
"La majorité de ceux qui sont morts aujourd'hui étaient des enfants, de magnifiques enfants âgés de cinq à dix ans, a-t-il déclaré en essuyant une larme après une très longue pause pendant laquelle il a essayé de se contrôler. Des fêtes d'anniversaires, des diplômes, des mariages, leurs propres enfants un jour. Parmi les victimes, il y avait également des enseignants, des femmes et des hommes, qui passaient leur vie à aider les enfants à réaliser leurs rêves. Nos coeurs sont brisés aujourd'hui pour les parents, les grands-parents, les frères et les soeurs. Nous pensons également aux parents des enfants qui ont survécu, qui certes ce soir repartent à la maison avec leurs enfants, mais qui savent également que ces enfants ne sont plus les êtres innocents qu'ils étaient ce matin."
Le président Obama a ensuite tenu des propos plus politiques, laissant entendre que des mesures contre le port d'armes pourraient être prises. "Notre nation a connu ce genre de drames trop souvent. Qu'il s'agisse de cette école primaire à Newtown, d'un centre commercial dans le Wisconsin, du cinéma d'Aurora... Ces quartiers sont nos quartiers, ces enfants sont nos enfants. Il va falloir que nous nous réunissions, que nous prenions des mesures pour lutter contre de telles tragédies. Quelles que soient nos convictions politiques."
Il a conclu sur des phrases plus personnelles "Ce soir, Michelle et moi ferons la même chose que tous les Américains aujourd'hui. Nous retrouverons nos enfants et les serrerons très fort dans nos bras. Et des familles dans le Connecticut ne pourront pas faire ça ce soir."