Les relations entre l'exécutif et Gérard Depardieu ne sont toujours pas apaisées. Interrogé une nouvelle fois sur son départ avec fracas de France en décembre 2012 dans le magazine de BD Casemate, l'acteur français en a profité pour égratigner François Hollande. Expliquant de nouveau les raisons de son exil, Gérard Depardieu a ainsi confié : "Je ne voulais pas payer 90 % d'impôts sur mes revenus et bientôt 106 %, à cause du petit bolchévique de l'Élysée – comme dit Poutine – qui est en train de tuer les classes moyennes".
L'acteur de "Cyrano de Bergerac" n'a pas non plus oublié Jean-Marc Ayrault qui avait qualifié son départ d'"assez minable". "Du coup, je me suis fait traiter de minable par son second de Matignon. Poutine m'a dit : 'Gérard, tu viens ?'. Le 12 novembre, j'écrivais ma lettre expliquant ma décision, le 7 décembre j'étais Belge, le 18 décembre je recevais le passeport envoyé par Poutine" s'est-il vanté. Relancé sur la déclaration du Premier ministre et les accusations de "mauvais Français" dont il a fait l'objet à cette époque, Gérard Depardieu a préféré esquiver. "Ce n'est même pas la peine de leur répondre. Je n'ai pas l'esprit de vengeance. Mais on ne m'empêchera pas de dire que ces abrutis ont flanqué la déprime, bien profond, à la France pour un bout de temps".
Au cours de cette longue interview, Gérard Depardieu a également évoqué ses relations avec les anciens présidents de la République française. "Au début, je n'aimais pas du tout Sarkozy, puis j'ai appris à le connaître. J'ai toujours bien aimé Chirac, Pompidou beaucoup. Je voyais Mitterrand très souvent, il voulait tout savoir des histoires de fesses du Tout-Paris" a-t-il raconté. L'acteur a également vanté les qualités de "loyauté" et de "discrétion" de Vladimir Poutine : "C'est quelqu'un ! Je sais quand il l'écoute, je sais quand on le fait chier" a-t-il résumé.
Gérard Depardieu a enfin raconté plusieurs anedoctes savoureuses sur sa vie passée. Parmi elles, une sur ses relations avec l'ancien leader de Cuba, Fidel Castro, qu'il a côtoyé pendant vingt ans. "On avait mal commencé. Il y a très longtemps, j'avais signé une pétition contre la manière dont il traitait les homosexuels. Puis je l'ai rencontré en 1992. Avec Gérard Bourgoin, un gros volailler français, nous lui avons apporté des magnums d'alcool de prune et des rillettes faites maison. Pour déguster cela, il nous fallait des lapins que des hommes de sa garde sont allés dégommer sur l'aérodrome à la mitraillette" a-t-il raconté. De quoi repartir du bon pied.