
Alors que Gérard Depardieu doit être jugé à partir de ce lundi 24 mars 2025 par le tribunal correctionnel de Paris après des accusations d’agressions sexuelles survenues sur deux victimes lors du tournage du film "Les volets verts" de Jean Becker, l’acteur de 76 ans va devoir répondre à une autre procédure judiciaire. Les auteurs du numéro de "Complément d'enquête", intitulé "Gérard Depardieu : la chute de l’ogre" diffusé le 7 décembre 2023 sur France 2, ont annoncé, ce jeudi 20 mars 2025, poursuivre en justice la star du cinéma français et Yann Moix, réalisateur des images qui ont servi de base au sujet du magazine d’investigation de France 2.
Pour rappel, en 2018, les deux célébrités étaient parties en Corée du Nord pour les 70 ans du régime de Pyongyang. L’ancien chroniqueur d’"On n'est pas couché" souhaitait tourner un film sur ce pays avec Gérard Depardieu dans le rôle-titre. Un long-métrage qui n’est finalement jamais sorti à cause de séquences choquantes dévoilées par "Complément d’enquête". En cause, le comportement et les propos obscènes de l’artiste.
Le réalisateur Damien Fleurette, le monteur Emmanuel Baert, le caméraman Daniele Vella ainsi qu’Anthony Dufour, le président de la société de production du documentaire Hikari, accusent les deux protagonistes de "dénonciation calomnieuse, fausse attestation et tentative d'escroquerie au jugement", apprend-on par l'AFP. Au cœur de la polémique, un plan où Gérard Depardieu et Yann Moix sont dans un haras.

Alors qu’une petite fille est assise sur un poney et regarde dans leur direction, l’acteur tient des propos obscènes : "Si jamais il galope, elle jouit. C’est bien ma fifille, continue !", dit-il à son interlocuteur. Les principaux intéressés s'étaient défendus. Pour eux, cette séquence est un "montage illicite" : ces phrases ne visaient pas l’enfant qui n’était pas dans leur champ de vision à ce moment-là.
Ils accusaient également a société de production Hikari de faits d'"abus de confiance" puisque ces dialogues feraient partie d’une œuvre de fiction, selon le réalisateur. Mais les auteurs du reportage, quant à eux, considèrent que ce montage ne déforme pas la réalité. C’est pourquoi "des citations directes ont été déposées contre Gérard Depardieu et Yann Moix", ont déclaré à l'AFP Emmanuel Tordjman et Joséphine Sennelier, avocats des plaignants. L'expert doit rendre son rapport avant le 30 avril 2025.