Émotion en direct. Alors qu'elle couvrait lundi les incendies dévastateurs survenus sur l'île grecque d'Eubée, la journaliste Eulambia Revi a vu un homme âgé s'approcher d'elle. L'habitant du village de Galatsona, entouré par les flammes, a accepté de répondre aux questions de la jeune femme, malgré une difficulté à respirer et des problèmes d'élocution. L'homme faisait partie des derniers habitants encore sur place, tentant de sauver sa maison des flammes coûte que coûte.
Alors que l'échange touchait à sa fin, et après lui avoir proposé un masque pour se protéger des fumées comme le rapporte l'AFP, la journaliste d'Open TV a tenté de persuader l'homme de quitter les lieux : "Vous devez partir, il y a un ordre d'évacuation". "Je partirai demain, j'irai à Athènes", a-t-il répondu avant qu'Eulambia Revi n'insiste de nouveau : "Vous devez partir maintenant". Ce à quoi l'homme âgé a répondu : "Comment y aller ?".
La journaliste lui a alors proposé de l'emmener avec son équipe. La scène a ensuite pris une tournure poignante : devant la proposition de la jeune femme, le vieil homme a fondu en larmes en posant sa main sur son épaule. Eulambia Revi, touchée par la détresse et l'émotion de cet homme seul, s'est elle aussi mise à pleurer. Un moment déchirant diffusé en direct à la télévision et qui n'a pas manqué d'émouvoir les téléspectateurs. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.
La journaliste est revenue sur cette scène le lendemain, toujours sur Open TV : "Pour autant que nous le sachions, la police est venue et l'a emmené et maintenant c'est à l'État de décider comment il va le gérer. C'est un homme qui, comme nous l'ont dit les résidents, vit seul et est confronté à de graves problèmes de vie et plus encore. J'espère que l'État le soutiendra car c'est un homme qui a beaucoup souffert. (...) Une personne qui est faible en raison de diverses circonstances a besoin de plus de soutien et ne doit pas se retrouver seule et dans des situations où elle ne peut même pas se nourrir."
Elle a également adressé un message à travers ses réseaux sociaux : "La vérité est que j'ai été submergée par cette vague d'amour que je reçois de vous tous", a-t-elle déclaré sur Twitter. "Puisse cet amour permettre à ce grand-père de recevoir les soins qu'il mérite de la part de l'État et de sa famille, dont j'ai appris par la suite qu'ils l'avaient abandonné". Avant de poursuivre avec humilité : "Quant à moi, je ne faisais que mon travail, comme tant de collègues méritants. C'est juste que parfois nous craquons aussi, parce que les journalistes sont aussi humains. Merci".