"L'interview démarre mal", lance Laurent Ruquier d'entrée de jeu. Dans son dernier numéro, "Paris Match" publie un entretien avec l'animateur de France 2 et ses deux polémistes d'"On n'est pas couché", Yann Moix et Vanessa Burggraf. Et l'échange entre Benjamin Locoge, le journaliste de l'hebdomadaire, et les trois interviewés a très mal débuté.
Souhaitant aborder la question des critiques faites sur Twitter, l'intervieweur se fait immédiatement couper par l'animateur de France Télévisions. "Vous n'allez pas faire partie des cons qui reprennent Twitter, cette fachosphère. C'est tellement débile. Vous n'êtes pas assez grand pour juger vous-même ? Dites ce que vous en pensez, ne vous basez pas sur trois tweets de connards, s'il vous plaît", s'emporte-t-il, ajoutant que l'entretien "démarre mal".
Le journaliste tente de relancer Laurent Ruquier : "Vous ne m'avez pas laissé finir ma question, prenez-vous en compte ces tweets qui critiquent votre émission ?" Cette seconde question l'énerve à nouveau et le visage du service public lui répond qu'en suivant Twitter, il se serait "pendu" tellement les gens pensaient qu'il ne pouvait pas remplacer Philippe Bouvard. "Je ne comprends pas pourquoi les journalistes se cachent derrière Twitter pour ne pas dire ce qu'ils pensent", raille-t-il.
Changeant de sujet, Benjamin Locoge questionne Vanessa Burggraf sur sa première dans "ONPC" et juge qu'elle a été assez dure avec Nathalie Kosciusko-Morizet. Alors que la nouvelle chroniqueuse riposte en s'attaquant de nouveau à Twitter, Laurent Ruquier revient en mettre une couche : "Vous, les médias, êtes les premiers responsables. Vous saviez peser le pour et le contre, vous stimuliez le débat, vous faisiez réfléchir les Français. Maintenant ce sont 100 connards sur un réseau social qui vous dictent votre façon de penser". Yann Moix surenchérit en expliquant ne pas aller à ce "dépotoir", car "Twitter pue l'extrême-droite et pue la merde."
L'animateur qui officie sur RTL dans "Les Grosses Têtes" taille aussi un costard aux journalistes de sa propre station, particulièrement lorsqu'ils ont reçu l'ex-chef de l'Etat dans la matinale d'Yves Calvi. "Je comprends que certains politiques ne veuillent pas venir chez nous. Ce matin, sur RTL, Nicolas Sarkozy affirmait que la défiscalisation des heures supplémentaires coûte 500 euros par mois. Alors que dans son livre, il parle de 500 euros par an. Personne ne l'a mis face à la contradiction. Nous, nous l'aurions fait", sermonne Laurent Ruquier, ajoutant qu'"il y a un vrai manque de courage."