Remerciée brutalement de France Inter, la journaliste Isabelle Giordano ne compte pas se laisser faire. Interrogée ce matin dans Le Parisien/Aujourd'hui en France, elle dénonce "la brutalité de la méthode" avec laquelle elle a appris sa non-reconduction la saison prochaine. "Je suis une journaliste en colère. Je comprends que la direction puisse avoir envie de mettre quelqu'un d'un autre à ma place. Mais on m'a d'abord laissé entendre que l'émission serait reconduite pour m'annoncer, deux jours après, soit le 25 juin, qu'elle s'arrêtait !" explique-t-elle.
Or, une équipe de ving-cinq personne travaillait avec la journaliste pour "Les Affranchis", émission qu'elle animait chaque matin de 11 heures à 12h20. Difficile pour eux de trouver un contrat en fin de saison, quand le plupart des grilles de rentrée sont prêtes. Isabelle Giordano, rappelant que la radio a déjà été condamnée par les prud'hommes pour la brutalité de ses méthodes de licenciement, n'exclut pas d'attaquer. "On ne peut pas se comporter ainsi avec des collaborateurs, c'est inadmissible. Je ne suis pas une personne lisse et je n'aime pas l'injustice. On ne va pas se laisser faire" explque-t-elle.
Isabelle Giordano ne sera pas sur la grille de rentrée de la station publique, malgré la proposition qui lui a été faite d'animer une émission le week-end. "Je quitte France Inter avec un immense regret annonce-t-elle. La direction m'a proposé un créneau hebdomadaire le week-end, ce qui était une façon de me pousser discrètement vers la sortie."