La polémique lui a échappé. En accordant une interview à France Football pour parler de l'Euro, Jamel Debbouze n'imaginait pas que ses propos sur Karim Benzema allaient s'additionner à ceux d'Eric Cantona. "Avec Benzema et Ben Arfa, la fête aurait été plus folle, expliquait-il fin mai. Le sélectionneur a certainement ses raisons. Mais je n'aurais pas fait comme ça pour Benzema et Ben Arfa. Pour plein de raisons (...) Ils payent la situation sociale de la France d'aujourd'hui". Eric Cantona a de son côté accusé Deschamps "d'avoir cédé à la pression d'une partie raciste de la France".
Dans Le Monde aujourd'hui, Debbouze regrette avoir mis de l'huile sur le feu à quelques jours de l'Euro. "Il s'agit d'un malheureux concours de circonstances. J'ai fait une interview au mauvais moment, davantage pour rendre service à un ami de France Football que par envie de m'exprimer. Mais je n'ai pas l'habitude d'esquiver les questions", explique-t-il. Une réponse "spontanée" qui s'est faite sans "aucune concertation" avec les deux joueurs.
"J'ai trouvé injuste que Ben Arfa ne soit pas en Equipe de France, et attristé, sportivement, que Benzema ne nous aide pas à remporter l'Euro alors qu'il vient de gagner la Ligue des champions, poursuit-il. Je respecte la décision du sélectionneur et j'aurais dû fermer ma bouche. C'était maladroit et mal venu de ma part. Mais au-delà de tout cela, s'il y a eu tant de réactions, c'est que, malgré tout, il y a un sujet. Et ma parole n'y est pour rien. Il faut laisser passer l'Euro, mais il faudra qu'on en rediscute un jour". Une bonne manière de clore la polémique.