Il l'avait annoncé, il a tenu parole. Jean-François Copé a déposé plainte aujourd'hui contre "Le Point" pour diffamation, rapporte cet après-midi l'AFP. La procédure lancée par le président de l'UMP vise plus précisément Franz-Olivier Giesbert, le directeur de la publication du "Point", ainsi que les deux journalistes à l'origine de l'article paru jeudi accusant Jean-François Copé d'avoir favorisé, avec l'argent de l'UMP, la société Bygmalion, fondée par deux de ses proches. Lundi, l'avocat de Bygmalion, Me Patrick Maisonneuve, avait déjà annoncé de son côté le dépôt d'une plainte similaire pour le compte de la société de communication.
Dès la parution de l'article jeudi matin, Jean-François Copé avait annoncé son intention de répondre aux accusations du "Point" par "la voie des tribunaux". A cette occasion, il avait notamment comparé l'article de l'hebdomadaire à "un coup monté" et un "tissu de mensonges". Le responsable politique avait également mis nommément en cause Franz-Olivier Giesbert. "Il y a derrière ça un homme, Franz-Olivier Giesbert, qui depuis des mois et des mois, nous attaque Nicolas Sarkozy comme moi-même, pour nous détruire" avait-il déclaré.
Hier, le responsable de l'UMP a tenu une conférence de presse dans laquelle il s'en est pris avec virulence à "certains organes de presse" accusés d'avoir usé des "pires méthodes de l'Inquisition". A cette occasion, il a également annoncé le dépôt prochain d'une proposition de loi visant à ce que les principaux dirigeants et salariés des groupes de presse soient "désormais soumis aux mêmes règles de déclarations d'intérêts et de patrimoines que les parlementaires". Une mesure devant selon lui s'appliquer à tous les médias bénéficiant "d'une fréquence délivrée par l'Etat ou d'un financement par l'Etat".