Cela faisait quelques semaines que Jean-Luc Mélenchon ne s'était pas exprimé dans les médias français. Et pour cause : le président du Front de Gauche a passé l'été à parcourir les routes d'Amérique Latine, où il a notamment assisté au Forum de Sao Paulo à Caracas début juillet avant de rencontrer en personne le président vénézuélien, Hugo Chavez. De retour en France, Jean-Luc Mélenchon n'a pas attendu une minute pour mettre à jour son blog. Mercredi, il a en effet posté un nouveau (long) message, intitulé "Carte postale de retour", dans lequel il dénonce notamment les "insultes et outrances" de la presse française lors de son absence.
Après avoir vivement critiqué Le Parisien et L'Express, ou encore l'équipe du "Petit Journal" de Yann Barthès, c'est au quotidien Le Monde que Jean-Luc Mélenchon s'en prend cette fois-ci, et plus particulièrement à l'un de ses journalistes, Paulo Paranagua, spécialisé sur l'Amérique Latine. Alors qu'il évoque ses moments passés avec Hugo Chavez, le président du Front de Gauche dénonce les "quelques giclées de fiel médiatique" de la presse française à son égard, confiant qu'elles l'ont toutefois "bien amusé par leur bestiale et routinière méchanceté".
Jean-Luc Mélenchon n'a visiblement pas supporté les propos de Paulo Paranagua, connu pour soutenir la droite latino-américaine, qu'il qualifie d'"ancien tueur repenti" et d'"homme qui erre dans les cocktails d'ambassades pour gémir 'la révolution cubaine m'a volé ma jeunesse'". "C'est cet olibrius, méprisé par toute la gauche latino, qui est aujourd'hui le grand chef de l'Amérique latine au journal Le Monde", déplore-t-il avant de s'en prendre au Canard Enchaîné. "Mon seul regret est que mon moqueur préféré, Le Canard Enchainé, conclue son bocardage assez saignant, en rappelant qu'il y a quand même des problèmes de démocratie au Venezuela. Ah oui ? Lesquels ? Voilà ce qu'il serait intéressant de connaître pour pouvoir en discuter", lance-t-il. Une chose est sûre : Jean-Luc Mélenchon semble bien décidé à régler ses comptes et à faire taire ces critiques : "Je m'en amuserai publiquement le moment venu", prévient-il.