Elu "Grande Gueule" de l'année 2012 sur RMC, Jean-Luc Mélenchon a prouvé, au cours de la campagne présidentielle, qu'il n'avait pas sa langue dans sa poche, notamment à l'égard des médias. Après s'être emporté contre les journalistes du "Petit Journal" de Yann Barthès, qu'il avait traités de "fachos" et de "vermine du Front National", c'est vers France 3 que le leader du Front de Gauche a cette fois-ci décidé d'orienter sa colère. En cause : la diffusion d'un reportage sur Robespierre dans le cadre du magazine historique "L'ombre d'un doute".
Intitulé "Robespierre, bourreau de la Vendée", ce reportage revient sur les affrontements sanglants qui ont opposé des paysans insurgés et le pouvoir révolutionnaire en Vendée, de 1793 à 1796. Une version de l'Histoire que Jean-Luc Mélenchon entend bien contester. Dans un courrier adressé au président de France Télévisions, Rémy Pflimlin, et cosigné par son secrétaire national Alexis Corbière, l'homme de gauche a ainsi considéré que ce reportage était "un offensant et grossier plaidoyer à charge contre la Révolution de 1789, truffé d'erreurs et dangereusement orienté vers une banalisation de l'idée de génocide".
"Nous nous adressons à vous pour protester avec la plus grande fermeté contre le fond et la forme de cet épisode. Avec la majorité des historiens et universitaires, nous le jugeons scandaleux et absurde. Votre attitude est également condamnable lorsque vous conduisez le service public à rediffuser étrangement cette émission malgré sa grande médiocrité", a-t-il ajouté. Rediffusé le 23 janvier dernier, ce magazine utiliserait "dans n'importe quels contextes et conditions historiques" le terme "génocide" selon Jean-Luc Mélenchon, qui a également adressé son courrier de protestation au nouveau président du CSA, Olivier Schrameck.