La riposte de Jean-Pierre Elkabbach ! Ce jeudi, l'ancien journaliste de l'ORTF était l'invité de Marc-Olivier Fogiel pour commenter sa venue sur la chaîne CNews, ex-iTELE, et son départ de la radio Europe 1. Début décembre, la station de la rue François 1er annonce à l'intervieweur de 79 ans qu'il sera remplacé par Fabien Namias pour l'entretien politique de la matinale, lui laissant une case le week-end. N'appréciant pas cette offre d'Europe 1, Jean-Pierre Elkabbach préfère quitter la radio du groupe Lagardère et poursuivre sa carrière sur la chaîne info de Vincent Bolloré.
"Je ne suis pas addict à l'information, mais il faut reconnaître que l'information m'a manqué et aussi de temps de temps, je me dis, peut-être que je lui ai manqué. J'étais en voiture ou chez moi, j'entendais telle ou telle question, je me disais dommage. Est-ce que je l'aurais posée comme ça ?", raconte l'ex-président de France Télévisions de 1993 à 1996, confiant ensuite que la décision d'Europe 1 "était brutale, inattendue, imprévisible pour (lui), mais peut-être pas pour ceux qui l'ont manigancée."
Jean-Pierre Elkabbach poursuit : "En quittant Europe 1, j'étais la meilleure audience de la radio. J'étais en tête, j'étais le numéro un, avec des résultats positifs, devant mon ami Canteloup. Mais il y avait un désaccord sur le fond, la stratégie". Le journaliste explique "qu'il y avait un patron" qui lui a "proposé une grille qu'il n'acceptait pas", et ce désaccord a entraîné son départ de la station radio, "avec tristesse et émotion."
Face à Marc-Olivier Fogiel, il avoue "avoir eu assez vite des propositions, dont celle de Vincent Bolloré, qui (l)'a surpris et en même temps, emballé". "C'est une chance inouïe de participer à la renaissance d'une chaîne de télé", s'enthousiasme le journaliste qui assurera l'interview politique de 8h05 sur CNews. Concernant la longue crise d'iTELE et les nombreux départs de journalistes dans la chaîne, l'ancien patron de Public Sénat précise "qu'il ont choisi de s'en aller", comprenant "la souffrance et la douleur de beaucoup d'entre eux."
"En même temps, je comprends la souffrance de l'actionnaire et des responsables qui les ont vu partir (...) Vincent Bolloré garantit l'indépendance et la charte éthique est en préparation", continue Jean-Pierre Elkabbach, concluant que CNews "sera leader dans tout ce qui concerne les technologies et la modernité, en étant le plus proche possible des Français."