Moment de flottement dans "Quotidien". Mardi soir sur TMC, Yann Barthès recevait Jean-Pierre Elkabbach à l'occasion de la parution de son livre de souvenirs intitulé "Les rives de la mémoire". L'occasion de revenir sur l'ensemble de son parcours et sur les personnalités qu'il a côtoyé tout au long de sa carrière. Dont Patrick Poivre d'Arvor, qu'il a mis à la présentation du "20 Heures" d'Antenne 2 lorsqu'il était le patron de la chaîne publique dans les années 1970.
Jean-Pierre Elkabbach, présenté comme un féministe avant l'heure dans la chronique de Maïa Mazaurette, a été invité à donner son avis sur l'affaire PPDA, visé par 17 plaintes pour violences sexuelles, dont 8 pour viol, des faits que l'intéressé a toujours nié. "Je ne vais pas l'enfoncer plus dans le destin tragique qu'il s'est fait", a déclaré Jean-Pierre Elkabbach, tout en défendant son choix de lui offrir le journal d'Antenne 2 à l'époque : "Il n'était pas le Poivre d'Arvor d'après. C'est quand il s'est installé pendant 20 ans à TF1 que peu à peu il est devenu ce qu'on a vu".
Interrogé par Maïa Mazaurette sur ce qui a pu faire potentiellement basculer l'ex-pilier de la première chaîne, Jean-Pierre Elkabbach a estimé : "C'est le pouvoir, l'ambiance... D'abord son tempérament, la recherche de conquêtes et d'autre part aussi le comportement peut-être de certaines jeunes femmes comme pour les chanteurs qui viennent les chercher. Mais lui a probablement exagéré et considérablement exagéré".
Cette inversion de la culpabilité a choqué en plateau, comme en a témoigné la mine circonspecte de Yann Barthès. "Vous comprenez qu'on puisse être un petit peu choqués par ce que vous venez de dire, sur le fait que c'était la faute des victimes ?", a relancé Maïa Mazaurette.
L'ancien journaliste de CNews a donc pu préciser son propos : "J'ai pas dit 'celles qui ont été victimes'. Mais vous ne pouvez pas nier qu'à un moment quand quelqu'un a du pouvoir, y compris les hommes politiques ou les artistes, il y a comme un mouvement qui tourne autour d'eux. A eux de ne pas ou provoquer, ou céder ou agresser. Au contraire, les victimes doivent s'exprimer. Il ne faut rien laisser passer contre le harcèlement, les violences conjugales... Les victimes, il faut les entendre et il faut en même temps que la justice suive son chemin et qu'elle aille beaucoup plus vite. Sauf avec Quatennens, ça c'est fait très vite", a-t-il conclu en allusion au député de La France insoumise condamné mardi à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence ci-dessus.