Les oreilles des Bleus doivent siffler. De plus en plus fort. Après leur défaite face à l'Espagne samedi dans un match sans saveur, les joueurs de l'Equipe de France sont de plus en plus critiqués par la presse et les observateurs. Lundi à 13 heures, Jean-Pierre Pernaut ne s'est pas gêné lui aussi, flinguant l'attitude des Bleus pendant cet Euro 2012. Revenant sur la qualification de l'Italie pour l'une des demi-finales dimanche, il a salué "un très très beau match" contre l'Angleterre, "avec deux équipes fières de porter les couleurs de leur pays, ça change !". Visés : les joueurs de l'équipe nationale qui se sont une nouvelle fois fait remarquer, avec notamment de nouvelles insultes de Samir Nasri à l'encontre des journalistes.
Jean-Pierre Pernaut, grand amateur de football, en remet une couche quelques secondes plus tard : "On voit leur joie immense hier soir et celle de leurs supporters (...) Et sachez que les Italiens, par soucis de solidarité avec leurs compatriotes, ont décidé de ne pas toucher et de ne pas demander leur prime de match ! Il y a heureusement des pays où les joueurs ont de l'éducation et du savoir-vivre." Le journaliste de TF1 fait référence à la prime versée par la Fédération Française de Football à chacun des Bleus pour leur arrivée en quart de finale : 100.000 euros ! Une prime contestée par bon nombre de supporters au regard de leur piètre performance et de leur comportement pendant la compétition.
Jean-Pierre Pernaut conclut enfin sa page Euro 2012 par : "Nos joueurs à nous sont partis en vacances, ils doivent être fatigués, c'est vrai. Et nous toute la semaine, on va parler des métiers de l'été, ça leur donnera des idées s'ils veulent changer de métier... marchands de glaces ou loueurs de matelas par exemple." Les joueurs apprécieront sans doute l'idée. Un éditorial assassin dans un JT, c'est rare ! Généralement, ils sont réservés aux éditorialistes justement, comme Eric Zemmour qui, lundi matin sur RTL, s'en est pris lui aussi violemment aux Bleus : "Ils sont 11 sur le terrain, mais c'est bien la seule preuve qu'ils jouent au football. Ils forment une équipe, mais leurs passes n'arrivent jamais à leurs partenaires. Ils portent le maillot de la France sur les épaules, mais ils s'en moquent comme de leur dernière Ferrari : ils roulent sur l'or, pas sur le tricolore."
La presse écrite n'a pas non plus épargné les joueurs, Le Parisien titrait "Quelle tristesse !" en Une dimanche. En pages intérieures, on pouvait même y lire "Hélas, il n'y a pas eu de match" ! L'Equipe, elle, va plus loin. Après avoir été assez optimiste toute la semaine, le quotidien sportif a préféré résumer la situation en un "SOS Fantômes", ajoutant "Le changement, c'est maintenant", en référence au slogan de campagne de François Hollande. Et c'est sans compter, aussi, sur les hommes politiques : Bernard Debré, député UMP de Paris, a ainsi lancé hier un boulet de canon contre les Bleus, les accusant d'être "entourés d'un halo nauséabond associant prostitution, argent de insultes"...