Jean-Pierre Pernaut n'aime pas sa marionnette aux "Guignols de l'info" sur Canal+. Interviewé aujourd'hui par les lecteurs du Parisien, le présentateur du 13 Heures a notamment été interrogé sur son rapport à la caricature. "Quand elle est amusante pourquoi pas. Quand elle est méchante, je n'aime pas", a-t-il ainsi estimé.
Jean-Pierre Pernaut semble visiblement ranger sa marionnette des "Guignols de l'info" dans la deuxième catégorie. "Elle ne m'a jamais fait rire. Elle m'a fait passer pour un immonde facho, ce qui a posé des problèmes à mes enfants notamment", a-t-il raconté. "L'humour a des limites. Mais c'est la liberté, on ne peut que la subir parfois. Quand Canteloup se moque de moi, il me fait rire, Gerra aussi, parce que c'est vraiment de l'humour", a estimé le présentateur de JT.
Un peu plus tard au cours de l'entretien, Jean-Pierre Pernaut a défendu la liberté d'expression. "'Charlie Hebdo' se moque allègrement des curés depuis des années, cela ne fait pas plaisir sans doute aux catholiques pratiquants, mais c'est la liberté qu'on accepte. Félicitons-nous de l'avoir en France", a expliqué le journaliste. Avant d'en appeler un peu plus tard au "sens des responsabilités" lorsqu'un lecteur l'a interrogé sur le numéro des survivants du journal satirique montrant de nouveau une caricature de Mahomet. "Cela a choqué des gens dans le monde et en France. Je crois que de temps en temps, il faut avoir le sens des responsabilités et savoir jusqu'où on peut choquer les gens tout en utilisant cette liberté d'expression", a estimé Jean-Pierre Pernaut.
Interrogé un peu plus tard sur un tweet insultant qu'il avait publié le jour de l'attaque contre "Charlie Hebdo", le présentateur de TF1 a assumé. Ce jour-là, il avait écrit "Vas (sic) te faire foutre" à un internaute qui s'étonnait avec ironie de ne pas avoir pu regarder "le traditionnel reportage sur les soldes". "Cette remarque était particulièrement stupide, je me suis lâché" a résumé Jean-Pierre Pernaut. Et d'ajouter : "C'est quand même étonnant Twitter. Je réponds en quatre mots avec une faute d'orthographe d'ailleurs et cela a été retweeté 86.000 fois. Je trouve cela complètement débile" a conclu le journaliste.