Sa prise de parole se faisait attendre. Vendredi dernier, la chaîne iTELE a reconduit pour tout le week-end sa grève, démarrée lundi 17 octobre pour protester contre l'absence de projet pour la chaîne et l'arrivée de Jean-Marc Morandini à l'antenne malgré sa mise en examen pour corruption de mineur aggravée. Cette reconduction est intervenu après un énième échec de dialogue entre les salariés et la direction du groupe Canal+.
Figure de la chaîne, Laurence Ferrari était particulièrement discrète sur la situation tendue au sein de la rédaction d'iTELE, provoquant d'ailleurs la colère ce samedi de Christophe Hondelatte. Ce dimanche, l'ancienne présentatrice du 20 heures de TF1 s'est enfin prononcée sur son compte Facebook, appelant à la reprise d'un "dialogue".
"La grève qui risque d'entrer dans sa deuxième semaine est une souffrance pour chacun d'entre nous, car tous -journalistes et techniciens- nous préférerions être sur le terrain ou à l'antenne", écrit-elle, ajoutant que "les demandes répétées des journalistes et personnels" en vue d'obtenir plus de moyens "sont légitimes". De plus, la journaliste souligne qu'"à quelques jours du lancement de CNews", il devait y avoir une "vision claire du projet éditorial qui va s'articuler sur cette chaîne."
Sur la mise à l'antenne de Jean-Marc Morandini, Laurence Ferrari dit "partager les interrogations" de ses collègues, même si elle estime qu'il ne lui "appartient pas de décider qui a le droit ou non d'y intervenir, tant que la justice n'est pas passée". "Notre chaîne est à l'arrêt, le niveau d'incompréhension des téléspectateurs et de désespoir de la rédaction est total", écrit l'ex-animatrice du "Grand 8".
Selon la journaliste, "il faut donc de toute urgence recréer les conditions d'un dialogue serein et respectueux". "La rédaction de iTELE est indépendante et entend le rester. J'appelle donc une nouvelle fois à trouver une solution par le biais de la négociation et de l'échange au sein de notre entreprise", conclut-elle dans son message sur son mur Facebook.