Il a récupéré une partie de sa tranche. Depuis la rentrée, Christophe Hondelatte assure le 10h30-11h30 d'Europe 1 avec "Hondelatte raconte", suite à la mise en retrait de l'antenne de Jean-Marc Morandini, mis en examen pour "corruption de mineur aggravée". Invité hier de Laurent Ruquier dans "On n'est pas couché" sur France 2, pour présenter entre autres sa nouvelle émission sur Europe 1, Christophe Hondelatte a évidemment été interrogé sur son prédécesseur dans la case.
Dans une longue explication, où le journaliste n'a pas ménagé Jean-Marc Morandini dans ses qualificatifs, Christophe Hondelatte a ainsi estimé que cette affaire "signait la fin de sa carrière". "Je ne vois pas, dans le moralisme ambiant, quelque média que ce soit dire 'Eh bien si...'", a-t-il poursuivi, se demandant tout de même "pourquoi Bolloré s'entête à imposer ce type à une chaîne qui n'en veut pas". "Je vois un chef d'entreprise qui est en train de faire un immense doigt d'honneur aux journalistes, à la France d'une certaine manière, à tout un tas de gens et je voudrais savoir ce qu'il a en tête", a estimé celui aurait fait grève avec la rédaction d'iTELE "parce que Morandini n'est pas journaliste."
Puis, en fin d'interview, l'invité de Laurent Ruquier est revenu sur la grève et le silence de deux journalistes phares de la chaîne. "Audrey Pulvar, la grande révolutionnaire du journalisme français, toujours prompte à donner des leçons et prompte à dire que Monsieur Baupin ne peut pas rester député parce qu'il a commis des fautes à l'égard des femmes, n'a pas un mot au sujet de Morandini. Son boulot d'abord, son job d'abord !", a-t-il dénoncé, affirmant "en vouloir beaucoup" à celle avec qui il avait eu un accrochage par le passé.
"J'aime bien qu'on soit révolutionnaire, ça ne me gêne pas, j'adore les exaltés. Mais il faut l'être dans tous les cas, y compris quand ça menace ses intérêts. C'est d'ailleurs là qu'on voit les vrais révolutionnaires ! C'est lorsque ça menace ses intérêts, lorsque ça menace son émission sur C8, lorsque ça menace son émission sur iTELE, lorsque ça menace le gros salaire que sans doute elle a gardé de l'ancienne direction de Canal+, comme Laurence Ferrari qu'on n'entend pas beaucoup", a poursuivi Christophe Hondelatte. "Alors je trouve qu'elles ne sont pas beaucoup courageuses. Le métier est menacé à travers cette affaire-là. Il faut qu'elles soient toutes les deux beaucoup plus courageuses. Franchement, je le leur demande", a conclu