Selon Laurent Ruquier, l'ancienne ministre de l'Education nationale est "fragile en ce moment". Ce lundi, l'animateur de France 2 est revenu dans Le Figaro sur l'échange tendu entre Najat Vallaud-Belkacem et Vanessa Burggraf dans "On n'est pas couché". L'ancien membre du gouvernement avait accusé la journaliste de relayer de la désinformation concernant une réforme de l'orthographe qu'elle n'avait pas menée.
"Ce n'était pas une approximation. C'est un fait : il y a eu une réforme de l'orthographe appliquée dans les écoles. Simplement, Najat Vallaud-Belkacem n'avait pas pris l'initiative de cette réforme. Sauf que cette réforme est passée lorsqu'elle était ministre de l'Éducation", déclare le présentateur des "Grosses Têtes", soulignant que "tout ce que Vanessa Burggraf a pu dire, ce n'est absolument pas une fake news". Il assure avoir lu cette information dans "Le Figaro" et "dans des tas de journaux."
Laurent Ruquier ajoute : "La seule fake news, c'est de dire que Vanessa Burggraf a fait des fake news. Madame Belkacem est fragile en ce moment, elle vient de perdre son emploi au gouvernement et, en plus, elle n'est pas sûre d'être à nouveau députée". Selon l'animateur de France Télévisions, la femme politique a "bien ameuté tout le monde, sur les réseaux sociaux et ses amis journalistes à 'Libération'". "Elle a bien réussi son coup. Je ne suis pas sûr que cela lui réussira dans les urnes", lance-t-il.
Enfin, l'animateur de RTL raconte avoir rassuré après l'enregistrement sa chroniqueuse, qui était probablement affectée par ce vif échange avec Najat Vallaud-Belkacem. "C'est difficile d'être dans l'oeil du cyclone", reconnaît-il. "Mais ce sont des postes très fragilisants et compliqués. L'année dernière, Yann Moix a vécu la même chose", martèle Laurent Ruquier, réaffirmant la présence de Vanessa Burggraf la saison prochaine dans l'émission.
Egalement interrogée ce lundi, la chroniqueuse de "On n'est pas couché" s'est confiée auprès de L'Obs sur cette polémique : "Si j'ai commis une erreur, elle relève de l'imprécision. Je n'ai pas souligné que cette réforme de l'orthographe datait de 1990 et je lui en ai fait endosser la paternité. Mea culpa", confie Vanessa Burggraf. "Mais je maintiens ce que j'ai dit : Najat Vallaud-Belkacem était alors ministre de l'Education nationale quand la réforme est passée. Pouvait-elle, oui ou non, donner son avis sur cette réforme, avait-elle ou non son mot à dire, disposait-elle d'une marge de manoeuvre ? En d'autres termes, je voulais emmener le débat sur le terrain idéologique de l'éducation", assure-t-elle.
Selon Vanessa Burggraf, Najat Vallaud-Belkacem s'est réfugiée derrière le terme de "fake news". "Entendons-nous bien, je ne m'exprime pas pour régler quelque compte que ce soit. J'éprouve du respect pour son parcours, pour la façon dont elle a gravi les échelons de la méritocratie. Elle a bossé pour en arriver là comme j'ai bossé quinze ans. Moi non plus, je ne suis pas une fille de, une femme de, une amie de...", ajoute la camarade de Yann Moix.