Le Tribunal de grande instance de Paris a rejeté jeudi 27 juin la demande de 12 anciennes danseuses de Claude François comme nous l'apprend Libération. Les fameuses "clodettes" réclamaient chacune à la Société de perception et de diffusion des droits des artistes-interprètes" (Spedidam), 16.000 euros de droits pour la diffusion d'images à la télévision ou sur DVD de leurs célèbres chorégraphies.
Désormais âgées de 50 voire 60 ans, les 12 danseuses - sur la trentaine qui se sont relayées au côté du chanteur de 1966 à 1978 - s'estimaient lésées 35 ans après le décès de l'artiste. Jusqu'en 2010, celles qui ont été entre 5 et 10 ans dans la lumière, n'ont en effet rien touché de la Spedidam sur les vidéos d'archives où elles apparaissent. Des images qui sont pourtant largement diffusées à la télévision ou dans les DVD consacrés à "Cloclo". A partir de 2010, la Spedidam s'est finalement résolue à leur verser chacune entre 100 et 300 euros par an sans préciser son mode de calcul. "Des sommes ridicules" selon leur avocat, Daniel Richard, qui réclamait en plus des 16.000 euros de provision, une expertise sur le calcul de ces droits.
Malgré son échec d'aujourd'hui, le conseil des "clodettes" a tenu à faire savoir par communiqué que ces dernières "ont eu le courage de s'attaquer à un mastodonte financier qui gère des millions d'euros dans des conditions d'opacité qu'elles dénoncent". Précisons enfin que Me Daniel Richard avait annoncé, à la veille du jugement, son intention de faire appel en cas de rejet de sa requête par le tribunal.