219%. C'est le taux de rentabilité de "La vie d'Adèle" d'Abdellatif Kechiche, selon une étude réalisée par BFM Business. Le film avec Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos, Palme d'or du dernier festival de Cannes, a coûté 4 millions d'euros et a réalisé près d'un million d'entrées (986.178, très précisément).
Malgré la polémique qui a perturbé sa sortie, l'adaptation de la bande dessinée "Le bleu est une couleur chaude" de Julie Maroh par le cinéaste de "L'Esquive" et de "La Graine et le Mulet" est donc l'affaire de l'année. Le film est désormais lancé dans la course aux prix : "La Vie d'Adèle", qui a reçu en décembre le Prix Louis-Delluc, est en lice dans la catégorie meilleur film étranger, pour les 71èmes Golden Globes qui seront décernés dans la nuit de dimanche à lundi.
Les deux autres films les plus rentables de l'année sont "Les Profs" de Pierre-François Martin-Laval et "9 mois ferme" d'Albert Dupontel. Premier film français du box-office 2013, la comédie avec Christian Clavier, Isabelle Nanty ou Kev Adams a été vue en salles par 3,96 millions de spectateurs. Avec son budget de 11,8 millions d'euros, elle affiche une rentabilité de 196%.
Succès surprise de l'automne, "9 mois ferme", la comédie de et avec Albert Dupontel, dans laquelle joue également Sandrine Kiberlain, a une rentabilité de 164%, avec 1,99 million d'entrées pour un budget de 7 millions d'euros. Autre succès de la fin d'année, "Les garçons et Guillaume, à table !" de et avec Guillaume Gallienne, qui comptabilise 2,16 millions d'entrées à ce jour, fait partie des bons coups financiers de l'année grâce à son budget de 8 millions seulement.
D'après BFM Business, seuls 10% des films français sortis en 2013 sont rentables après leur exploitation en salles. Autres films cités en exemple : "Amitiés sincères" de Stéphan Archinard et François Prévot-Leygonie avec Gérard Lanvin et Jean-Hughes Anglade (864.000 entrées pour 5,25 millions d'euros de budget), "Paulette" de Jérôme Enrico avec la regrettée Bernadette Laffont (1,02 million d'entrées pour 6,45 millions d'euros de budget), "Paris à tout prix" de Reem Kherici (577.000 entrées pour 4 millions d'euros de budget) ou les documentaires "Sur le chemin de l'école" et "Pierre Rabhi, au nom de la terre" avec des rentabilités respectives de 521% et 800% !
Pour rappel, en 2012, les trois films français les plus rentables étaient "Les Kaïra" de Franck Gastambide, "Le Prénom" de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière et "Adieu Berthe ou l'Enterrement de Mémé" de Bruno Podalydès.