Pris pour cible. Comme en fait état la société des journalistes de M6 sur Twitter, une des équipes de la chaîne qui oeuvre pour les deux journaux quotidiens que sont le "12.45" et le "19.45" ont été pris à partie sur le terrain lundi. Elles se trouvaient à Canteleu, ville de Seine-Maritime située près de Rouen, où, en fin de semaine dernière, une vaste opération anti-stupéfiants a abouti à l'interpellation de 19 personnes, placées en garde à vue. Parmi elles, la maire socialiste Mélanie Boulanger ainsi que son adjoint au développement économique. Ils ont été relâchés sans qu'aucune charge n'ait été retenue contre eux.
Mais sur le terrain, la tension n'est pas retombée, comme l'équipe de M6 en a fait l'amère expérience. "Alors que notre journaliste et notre preneur de son étaient en train de filmer, ils ont d'abord été insultés", relate la Société des journalistes. "Puis, une fois a l'intérieur de leur véhicule, ils ont été pris pour cible à coups de barres de fers et de projectiles. Nous condamnons cette agression inadmissible envers nos journalistes et la liberté de la presse", a tweeté la SDJ de M6. Ce message était accompagné de photos du véhicule banalisé utilisé par les journalistes, dont la vitre arrière a été brisée.
Ce n'est pas la première fois cette année que des journalistes sont pris pour cible. Cet été par exemple, un journaliste de France 3 avait été agressé à Saint-Etienne-du-Rouvray, en Seine-Maritime également. Le reporter avait reçu un coup dans la nuque alors qu'il s'apprêtait à enregistrer un plateau. La direction de France 3 avait porté plainte.