Pour lutter contre le téléchargement illégal, le gouvernement de François Fillon a créé sur volonté du chef de l'Etat l'Hadopi, la Haute Autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur internet. Après plusieurs mises en garde, ce dispositif prévoit que l'internaute accusé de piratage peut se voir privé de son accès à internet.
Depuis son vote marqué par de nombreux rebondissements, le Parti Socialiste s'est toujours montré très hostile envers cette loi. Au cours d'une rencontre spécialement dédiée au numérique, Martine Aubry a rappelé son intention d'abroger cette loi si elle parvenait au pouvoir. "Cette mesure a amené à opposer les jeunes au monde de la culture", a-t-elle déploré.
Mais, consciente que le piratage a provoqué un manque à gagner important dans le monde de la création, particulièrement chez les majors du disque, la candidate à l'investiture PS pour la présidentielle a proposé d'instaurer un prévèlement d'un euro sur chaque abonnement à internet. Ce prévèlement toucherait l'ensemble des internautes, y compris ceux ne téléchargeant pas illégalement d'oeuvres protégées.
"Au lieu d'interdire (le téléchargement), on travaille sur l'idée de prélever un euro sur l'abonnement mensuel à internet pour financer les droits d'auteur ainsi que l'aide à la création", a expliqué Martine Aubry. Rappelons que, selon l'ARCEP, la France comptabilise plus de 22 millions d'abonnements à internet haut voire très haut débit (+7,5% sur un an).