Soutien inconditionnel à Nicolas Sarkozy en 2007, Michel Sardou semble avoir mis un terme à son histoire d'amour avec l'ancien président de la République. Dès 2010, le chanteur s'était désolidarisé de Nicolas Sarkozy, affirmant sa déception dans les colonnes du Parisien/Aujourd'hui en France : "J'y ai cru mais je n'y crois plus. Quand on vous promet quatorze réformes et que l'on n'en fait pas une... Je suis déçu", indiquait-il. Quelques mois avant l'élection présidentielle de 2012, Michel Sardou en avait remis une couche, en déclarant publiquement qu'il ne soutiendrait pas Nicolas Sarkozy, ce qui lui avait alors valu une convocation à l'Elysée. Plus de six mois après la victoire de François Hollande, la relation entre l'artiste et l'ancien chef d'Etat ne semble pas s'être vraiment améliorée.
Invité ce matin sur Europe 1, alors qu'il est pleine tournée, Michel Sardou a en effet déclaré qu'ils ne s'étaient pas réconciliés. Avec Sarkozy, "on ne se parle plus. J'ai voté blanc la dernière fois", a-t-il annoncé. "Ses réformes, il fallait qu'il les fasse tout de suite, pas qu'il attende cinq ans, c'est tout. Il ne les a pas faites, on est dans la merde", a-t-il estimé avant d'ajouter qu'il ne s'était pas "rendu populaire" et qu'il n'avait pas "su se faire aimer du grand public, du peuple". "J'ai eu une discussion avec lui, on s'est engueulé, on ne se parle plus", a-t-il conclu.
Interrogé sur la taxation des hauts revenus à 75%, Michel Sardou s'est réjoui de l'abandon de la mesure tout en confirmant qu'il ne quitterait jamais la France pour des raisons fiscales. Après avoir été l'un des premiers à remettre en cause la décision de Gérard Depardieu, le chanteur a toutefois considéré que les Français étaient "trop taxés". "Je ne me plains pas, il y a des gens beaucoup plus malheureux que moi", a-t-il affirmé. "Qu'est-ce que j'irais foutre en Russie ? Vous avez déjà passé un hiver à Monaco ? Je vous le conseille, vous allez voir, vous allez vite revenir en suppliant de payer vos impôts", a-t-il ironisé.