Fallait-il en faire plus ? Dans le cadre du baromètre annuel de confiance dans les médias réalisé pour le journal "La Croix", l'institut Kantar/Sofres a interrogé un échantillon représentatif de 1.000 personnes âgées de 18 ans et plus sur les faits marquants de l'actualité en 2017 et leur perception de la manière dont ils ont été traités par les médias, tous supports confondus. Dans le top 5 des informations dont on a trop parlé figurent, dans l'ordre : le transfert de Neymar au PSG (67%), les "affaires" de François Fillon (57%), le décès de Johnny Hallyday (56%), la campagne électorale d'Emmanuel Macron (43%) et les fiançailles du Prince Harry et de Meghan Markle (29%).
Pour l'icône populaire de la chanson et les fiançailles du Prince Harry et de Meghan Markle, ces pourcentages sont d'autant plus élevés que ces événements sont survenus en fin d'année 2017. Plus étonnant, 3% des personnes interrogées estiment que les médias n'ont pas assez évoqué la mort de Johnny Hallyday, tandis que 40% pensent que cet événement a été traité comme il le fallait. Le niveau de satisfaction le plus élevé pour le traitement de l'actualité va pour le passage de l'ouragan Irma aux Antilles (69%).
Dans un autre registre, 51% des Français pensent que les ordonnances sur le droit du travail n'ont pas assez été évoquées. Ils sont 37% à regretter que l'élection de près de 100 députés d'extrême droite en Allemagne n'a pas été assez couverte et 35% à penser la même chose pour la crise du glyphosate, le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat et la mort de Simone Veil.
Certaines personnes sont passées totalement à côté de faits marquants, à commencer par la seconde vague de révélations relatives à l'affaire des Paradise Papers (46% n'en ont pas entendu parler), suivie de la campagne sur Twitter avec les hashtags #balancetonporc ou #metoo (37% ne savent pas de quoi il s'agit) et de l'élection de près de 100 députés d'extrême droite en Allemagne (35%). En matière de politique intérieure, 5% des personnes "ne voient pas de quoi il s'agit" quand on leur mentionne les affaires liées autour de l'ancien candidat à la présidentielle François Fillon. Des chiffres étonnants, qui s'expliquent en partie par le plus bas historique enregistré dans ce baromètre pour l'intérêt des Français en matière d'information, à 62%.