Ce vendredi, le Comité central d'entreprise de France Bleu a voté une motion de défiance "à l'unanimité" à l'encontre du Comité exécutif de la station et du projet de modification des grilles de la radio à la rentrée, présenté par Eric Revel, directeur du réseau France Bleu. Déjà jeudi dernier, les 44 radios locales ont lancé toute la journée un mouvement de grève, impactant les programmes et les tranches d'information.
"En ouverture de ce CEE, Mathieu Gallet et Eric Revel ont reconnu l'importance de la mobilisation des personnels de France Bleu et disent avoir entendu le message. Pour autant, le projet nous a été présenté sans aucune modification, ni aucune remise en cause du bien fondé de cette stratégie", démarre la motion de défiance, précisant que cette nouvelle stratégie consiste en "la nationalisation des tranches 8h45/9h25 et 14h/16h" et en une "réforme de l'info en matinale."
Le texte poursuit : "Ce projet trahit les engagements pris par la direction, suite au mouvement social de 2015 et à la médiation qui a suivi, ainsi que les orientations du COM 2015/2019 (...) Face à ce constat, et persuadés que l'avenir de France Bleu est en jeu, les élu-es du CEE n'ont d'autres choix que d'exiger le retrait immédiat de ce projet."
Ainsi, les représentants des stations de France Bleu réclament "le respect des particularismes de chaque locales qui sont l'ADN du réseau", "tous ne peuvent pas avoir la même grille". Ils demandent ensuite, "pour la rédaction nationale de France Bleu", "les moyens et la ligne éditoriale qui correspondent à son rôle de complément" et "un arrêt des mesures d'économies imposées au réseau."
Enfin, les élu-es du CCE veulent que la direction de France Bleu "respecte l'identité du réseau, la proximité", "revienne sur des décisions en contradiction totale avec les idées qui ont émergé des ateliers de grilles" et "cesse ses excès d'autoritarisme dont l'ensemble des personnes du réseau souffre comme jamais". Après avoir voté cette motion de défiance à l'unanimité, le CCE demande "aux organisations syndicales de déposer au plus vite un nouveau préavis de grève."