Bientôt un mois que Radio France est en grève. Il y a 25 jours, les syndicats majoritaires de la Maison ronde votaient le début de la grève contre le plan d'économie en préparation. Un mouvement accentué par les révélations du "Canard Enchainé", qui dénonçait les faramineuses dépenses du nouveau président Mathieu Gallet. Pour relancer un dialogue social au point mort, Radio France s'en est remis la semaine dernière à un médiateur, nommé par la ministre de la Culture et de la communication Fleur Pellerin.
Invité par le "Journal du dimanche" à développer sa vision de la France et les futures primaires à l'UMP, Nicolas Sarkozy s'est prononcé hier, en toute fin d'interview, sur l'état de Radio France. Pour l'ancien président de la République, les responsabilités sont multiples : la sitution est due à la fois à "une ministre totalement dépassée", à "un président trop peu expérimenté à qui on fait jouer le rôle de bouc émissaire" mais aussi aux "syndicats trop puissants enfermés dans un conservatisme archaïque". "C'est devenu un bateau ivre", assène le leader de l'UMP.
Et l'ancien président profite de l'occasion pour pointer du doigt son successeur, affirmant que le blocage de Radio France est révélateur "de la politique de François Hollande". L'ancien président regrette en effet le manque d'intêret et d'investissements dans la culture, rappelant que lorsqu'il était à la tête de l'Etat, de nombreux chantiers de grande ampleur avaient été lancés : "Il faut favoriser, comme nous l'avions fait avec la Philharmonie à Paris, avec le Louvre à Lens, avec Beaubourg à Metz, avec le MuCem à Marseille, les investissements culturels", a-t-il ainsi énuméré.