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Pegasus : Plusieurs journalistes français dont Edwy Plenel ciblés par le logiciel espion
Publié le 19 juillet 2021 à 09:57
Par Benjamin Meffre | Journaliste
Passionné par les médias, l’économie et la politique, Benjamin est rédacteur en chef de puremedias.com dont il a intégré la rédaction en 2013.
Plusieurs médias révèlent depuis hier une affaire mondiale d'espionnage via un logiciel espion baptisé Pegasus.
Le "projet Pegasus" présenté par Forbidden Stories © Abaca
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Une affaire mondiale d'espionnage mise à jour. Selon une enquête publiée dimanche dans plusieurs médias, fruit d'une investigation internationale coordonnée par Forbidden Stories, un consortium international de journalistes, des milliers de personnes à travers le monde ont vu leur téléphone portable ciblé par un logiciel baptisé Pegasus. Conçu par la société israélienne NSO Group, ce dernier a officiellement pour but de permettre aux Etats de lutter contre le crime organisé, mais serait détourné de cet usage à des fins politiques par certains d'entre-eux. Visés : le Mexique, l'Inde, le Maroc, l'Indonésie, l'Arabie saoudite, le Kazakhstan le Togo, le Rwanda ou encore la Hongrie, membre de l'Union européenne.

"Mediapart" va déposer plainte

Parmi les cibles de cet espionnage, des militants associatifs, des journalistes, des responsables politiques ou encore des chefs d'entreprise. Plus de 1.000 Français au total auraient ainsi été secrètement surveillés via Pegasus selon franceinfo:. Deux journalistes de "Mediapart", Edwy Plenel, son fondateur, et Lénaïg Bredoux, compteraient ainsi parmi les victimes. Ce serait aussi le cas de l'actuelle contrôleuse générale des lieux de privations de liberté et ancienne journaliste du "Canard enchaîné", Dominique Simonnot, ainsi que de journalistes du "Monde, de France 2, de France 24, de RFI, ou encore d'Eric Zemmour. Dans un article dédié à l'affaire, "Mediapart" annonce aujourd'hui son intention de déposer plainte et pointe du doigt le gouvernement marocain.

Jointe par franceinfo:, NSO a affirmé avoir pour mission de sauver des vies. "Nous assurons cette mission avec détermination, en dépit de tentatives répétées de nous discréditer sur la base de fausses informations", a expliqué la société. Et de conclure : "NSO Group continuera d'enquêter sur toute allégation de mauvais usage (de Pegasus, ndlr), et nous prendrons des décisions en fonction des résultats de ces enquêtes. Cela peut aller jusqu'à fermer l'accès de notre système à nos clients... Ce que nous avons déjà fait par le passé de nombreuses fois, et que nous n'hésiterons pas à refaire si nécessaire".

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