C'est une série de clichés qui risque de coûter cher à ses auteurs. Le 14 septembre 2012, le magazine people "Closer" exposait à sa Une "en exclusivité mondiale" des photos volées de Kate Middleton topless. Ces clichés avaient provoqué un véritable scandale au Royaume-Uni, choquant la population, indignant la famille royale et la presse anglaise, pourtant peu à même de donner des leçons en la matière. A l'époque, le chanteur du groupe Muse, Matthew Bellamy s'était même publiquement étonné sur Twitter de l'ampleur prise par cette histoire dans son pays.
Passées les réactions à chaud, l'affaire avait ensuite vite rebondi sur le terrain judiciaire. Le couple princier a en effet décidé de porter plainte au pénal contre les auteurs et diffuseurs de ces photographies. Il avait aussi demandé à la justice française de faire supprimer rapidement les fameux clichés. Une requête à laquelle avait accédé le juge des référés le 18 septembre 2012 en interdisant à "Closer" de rééditer ces photographies de Kate Middleton sur papier comme sur internet. Le tribunal avait également exigé à cette occasion que les originaux des photos soient remis à la famille royale.
La justice a depuis continué son oeuvre dans le volet pénal. En avril 2013, le président de Mondadori France, l'éditeur de Closer, Ernesto Mauri, a été mis en examen pour "atteinte à la vie privée" tout comme la directrice du titre people, Laurence Pieau, au début du mois. L'AFP a également annoncé hier qu'un paparazzi, soupçonné d'être à l'origine des fameux clichés, a été mis en examen en juin dernier. Ce jeune photographe travaille en tant que pigiste pour une agence basée en région parisienne et a été inculpé pour "atteinte à la vie privée par fixation ou transmission d'une image d'une personne". Un deuxième paparazzi de la même agence serait sur le point de subir le même sort.
Précisons que "Closer" n'est pas le seul titre de presse français concerné par cette affaire. Le quotidien régional "La Provence" qui avait, une semaine avant "Closer", publié des photos de la duchesse de Cambridge et du prince William, en maillot de bain cette fois, est lui-aussi visé par cette enquête. Une photographe et le directeur général délégué du journal ont ainsi eux-aussi été mis en examen en avril dernier.