En embauchant Daniel Craig en 2006 et en modifiant le ton des films, les producteurs de la franchise James Bond ont eu le nez creux. Pour sa première apparition dans "Casino Royale", le comédien britannique a mis tout le monde d'accord, tandis que les critiques ont applaudi la direction plus sombre prise par la saga.
Une direction qui s'est confirmée avec les deux films qui ont suivi, "Quantum of Solace" et "Skyfall", premier film de la franchise à passer le cap du milliard de dollars de recettes et à figurer ainsi parmi les plus gros succès de l'histoire du cinéma. Aujourd'hui, "James Bond" est ainsi la deuxième franchise la plus lucrative de l'histoire avec plus de 6 milliards de dollars de recettes générées, se classant derrière les huit films de la saga "Harry Potter".
Mais Daniel Craig n'était pas le premier acteur à endosser le costume de James Bond. Avant lui, Sean Connery, Roger Moore George Lazenby et Timothy Dalton avaient déjà campé le héros. Un rôle difficile, accompagné d'une pression intense et d'attentes conséquentes de la part des fans mais aussi des producteurs.
Interrogé ce week-end par le "Telegraph" britannique, Pierce Brosnan est revenu sur cette période de sa carrière. Entre 1995 et 2002, il a campé James Bond dans quatre films de la saga : "GoldenEye", "Demain ne meurt jamais", "Le Monde ne suffit pas" et "Meurs un autre jour". Une expérience dans laquelle le comédien irlandais ne s'est a priori pas trouvé excellent, si l'on en croit ses dernières déclarations.
"J'étais coincé dans une boucle temporelle entre Roger Moore et Sean Connery. C'était très difficile pour moi de comprendre le sens de tout ça", a d'abord commenté l'acteur. "La violence n'était jamais réelle, la force brute de l'homme jamais palpable. C'était assez inoffensif, et superficiel. Mais ça a peut-être un lien avec mon manque de confiance en moi dans ce rôle", a-t-il ajouté.
Du coup, Pierce Brosnan n'est pas vraiment fan des films dans lesquels il a joué et avoue qu'il ne les regarde pas. "Je n'ai aucune envie de me voir dans la peau de James Bond. Parce que ce n'était jamais assez bon. C'est un sentiment terrible", a-t-il avoué. Pour autant, il ne regrette pas l'expérience. "Ca a été un cadeau, et ça l'est encore aujourd'hui. Ca m'a permis de créer ma propre société de production et de faire mes propres films", a-t-il conclu.