Hier soir, "C politique, la suite" a donné la parole à quatre femmes accusant Patrick Poivre d'Arvor d'agression sexuelle ou de viol. Une prise de parole faisant suite à la publication par "Libération" la même semaine d'une longue enquête sur les faits reprochés à l'ex-star du "20 Heures" par plusieurs femmes.
Au cours de l'émission, le présentateur de "C politique, la suite", Thomas Snégaroff, a rediffusé un extrait de l'interview de Patrick Poivre d'Arvor dans "Quotidien" sur TMC, en mars dernier. Le journaliste s'était rendu sur le plateau de Yann Barthès après la publication des premières accusations le concernant, clamant à cette occasion son innocence et dénonçant un "journalisme d'immédiateté". Au cours de la discussion avec l'animateur de "Quotidien", il avait également déclaré : "Ce comportement où il y avait parfois des petits bisous dans le cou, parfois des petits compliments, parfois du charme ou de la séduction, ce comportement aujourd'hui n'est plus accepté par les jeunes générations".
"L'ensemble de cette émission était pour moi glaçante" a commenté Hélène Devynck, scénariste accusant PPDA de viol, de retour sur le plateau de "C politique, la suite". "Il s'est présenté comme victime du désir qu'il provoque. Il a expliqué que les femmes qui venaient l'accuser de viol étaient des menteuses, des lâches puisqu'elles étaient anonymes", a-t-elle commenté, précisant s'être présentée à la police dès le lendemain de la diffusion de "Quotidien" pour témoigner. Autre femme présente hier en plateau accusant PPDA, la journaliste Emmanuelle Dancourt a pour sa part expliqué avoir reçu ces propos de PPDA comme "une gifle". "Le vocabulaire utilisé par PPDA dans cette émission est intolérable et inqualifiable", a ajouté Muriel Reus, dirigeante de société, également accusatrice de l'ex-star du "20 Heures" de TF1. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.
Huit femmes ont déposé plainte contre Patrick Poivre d'Arvor pour viol, agression sexuelle ou harcèlement. En juin dernier, la procureure de la République de Nanterre, Catherine Denis, a annoncé la clôture de l'enquête préliminaire, sans engager de poursuites judiciaires contre le journaliste, classant sans suite les plaintes pour "prescription", ou en raison d'une infraction "insuffisamment caractérisée" pour l'une d'entre-elles.
Hier, "C politique, la suite" a battu son record historique d'audience avec 847.000 téléspectateurs, soit 3,6% du public. "C politique", la première partie du programme, a pour sa part battu son record d'audience de la saison en nombre de téléspectateurs avec 907.000 fidèles, soit 4,8% de part d'audience.