Patrick Poivre d'Arvor lance sa contre-offensive. Après deux semaines à refuser les invitations des médias, l'ancien présentateur du "20 Heures" de TF1 était présent hier soir sur le plateau de "Quotidien" sur TMC. L'occasion pour lui de donner sa version des faits après avoir été accusé de viols en Une du "Parisien" par l'écrivaine Florence Porcel.
Comme il l'avait fait dans un premier communiqué publié par son avocat, Patrick Poivre d'Arvor a commencé par démentir fermement les accusations de viols dont il est la cible. Il a affirmé qu'il s'agissait "d'affabulations" et que Florence Porcel cherchait ainsi à faire la promotion de son dernier livre. "Je n'ai jamais eu de rapports autres que professionnels, des rapports je le crois très cordiaux", a-t-il témoigné au sujet de sa relation avec la jeune femme. "Jamais, je n'ai accepté une relation qui ne serait pas consentie, une relation qui serait forcée, que ce soit sentimental ou sexuel. Jamais de ma vie !", a-t-il ajouté. Le journaliste et écrivain a par ailleurs déclaré détenir "je ne sais combien de mails, de messages" ainsi que des "poèmes" de la jeune femme qui aurait à l'époque nourri une "fascination" pour lui. "S'il y a eu séduction ou tentative de séduction, elle ne vient pas de moi", a-t-il conclu.
Au cours de l'échange avec Yann Barthès, l'ex-star du "20 Heures" a également démenti avoir eu de manière plus générale des comportements inappropriés vis-à-vis des femmes, notamment à TF1. "Je n'ai vu que des inventions totales, absolues", a-t-il commenté au sujet des accusations anonymes parus dans un autre article du "Parisien", en février dernier. Interrogé par Yann Barthès, PPDA a aussi précisé ne jamais avoir pratiqué de "drague lourde".
Lors de cet entretien, le journaliste a enfin confirmé avoir déposé plainte pour diffamation contre "Le Parisien", un journal dont il n'a cessé de critiquer les méthodes. Evoquant l'affaire Dominique Baudis, PPDA a lancé un appel aux médias : "Attendez. Ne piétinez pas l'innocence. La présomption d'innocence reste un des droits fondamentaux de notre pays. Il n'y a pas de raison de se précipiter. Il faut que tous les médias se rendent compte qu'on ne peut pas faire un journalisme d'immédiateté avec : 'J'attaque', et puis quoiqu'il arrive on verra bien", a-t-il critiqué. Et de menacer : "Il y aura des plaintes en diffamation contre tous les organes de presse qui en ont fait leurs choux gras".
Pour rappel, l'ex-star du "20 Heures" de TF1 est accusé par Florence Porcel d'avoir abusé d'elle à deux reprises dans un contexte d'emprise psychologique et d'abus de pouvoir. L'écrivaine a déposé plainte contre PPDA auprès du parquet de Nanterre. Une enquête préliminaire confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la PJ parisienne a été ouverte.
Florence Porcel affirme avoir subi deux rapports sexuels non-consentis en 2004 et en 2009. Les faits de 2004 se seraient déroulés dans le bureau de Patrick Poivre d'Arvor à TF1, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), à l'issue d'un journal télévisé. Ceux de 2009 auraient eu lieu au siège de la société de production A Prime Group. L'interview de Patrick Poivre d'Arvor dans "Quotidien" est à retrouver ici.