"Don't worry, be happy". Ce vendredi, "Les Echos Week-End" consacre plusieurs pages à la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, et son bilan deux ans après sa nomination. Si la campagne présidentielle bat son plein et l'issue du scrutin reste toujours aussi incertaine, l'ancienne dirigeante d'Orange reste persuadée que le groupe audiovisuel public ne sera pas impacté par l'élection du futur président de la République.
"Je ne suis pas inquiète. Aucun des candidats n'a semble-t-il de projets remettant en cause le rôle fondamental de l'audiovisuel public", confie-t-elle, ajoutant ne pas penser "que l'on arriver à une suppression totale de la publicité, une telle décision pouvant profiter surtout aux GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon, ndlr)". "Pour elle, les élections sont un non-événement pour la gestion de France Télévisions", affirme Xavier Couture, directeur des programmes de France Télévisions.
Satisfaite d'avoir "fait" ou "lancé tout ce qu'(elle) avait prévu", Delphine Ernotte raconte également son quotidien à la tête du groupe du service public : "Être patron de France Télévisions, c'est accepter de passer son temps à se faire engueuler. On prend des coups tous les jours et on n'a que très rarement des compliments... Ça développe l'humilité". Fière de sa reconstruction du groupe dans lequel "les directeurs de chaînes sont plus impliqués dans la gestion d'entreprise", elle voudrait qu'à la fin de son mandat "les téléspectateurs se disent qu'on a rempli nos missions, en proposant de la culture, de l'information libre, indépendante".