

C'est une véritable surprise. Alors que le groupe France Télécom, propriétaire d'Orange, mène une réflexion sur sa politique d'achats de droits audiovisuels, son PDG Stéphane Richard a indiqué être « intéressé » par un partenariat industriel avec le groupe Le Monde (le quotidien Le Monde, Télérama, Le Monde diplomatique, etc.). Rappelons que ce dernier est à la recherche d'une soixantaine de millions d'euros (au bas mot) pour se recapitaliser.
« S'il y a un projet industriel intéressant à faire entre un groupe de télécoms comme nous et un groupe producteur de contenus comme Le Monde, ce qui est possible, cela nous intéressera de le faire (...) C'est un sujet potentiellement intéressant pour nous uniquement sous l'angle industriel et en particulier (sur le fait) d'être le partenaire qui permette d'accompagner ce grand groupe de presse dans son passage au numérique au moment où cela s'accélère beaucoup », a indiqué Stéphane Richard dans un entretien à Reuters. « Si ce n'est pas le cas, ce n'est pas un sujet pour nous : nous ne sommes pas investisseurs dans un groupe de presse ou pour accompagner un projet de reprise », a-t-il ajouté.
Selon Le Figaro à paraître mercredi, différents scénarios sont à l'étude du côté de l'opérateur télécom. « Orange pourrait y aller seul ou choisir de rejoindre l'offre du Nouvel Observateur et de son patron, Claude Perdriel, qui a besoin d'un partenaire financier pour boucler son offre ».
Rappelons que quatre parties se sont déclarées potentiellement intéressées par une reprise du Monde : le groupe Le Nouvel Observateur de Claude Perdriel, le trio composé du banquier Matthieu Pigasse, du mécène Pierre Bergé et du fondateur d'Iliad (Free) Xavier Niel, le groupe espagnol Prisa (déjà propriétaire de 15% du groupe Le Monde) et le groupe italien Espresso. Le groupe de presse suisse Ringier AG a, pour sa part, indiqué qu'il avait renoncé à déposer une offre de reprise à cause du délai imparti (fixé à vendredi prochain) mais, selon Le Figaro, le groupe Le Monde pourrait décaler son calendrier de remise des offres d'au moins une semaine.