Le débat sur la couverture des évènements actuels par les médias français prend de l'ampleur. Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les internautes les accusant d'en faire trop. France 2 a par exemple été vivement attaqué cet après-midi pour avoir filmé d'un peu trop près les policiers arrivant sur les lieux de la deuxième prise d'otages à Porte de Vincennes.
Sur iTELE, c'est Claude Cancès, l'ancien directeur régional de la police judiciaire de Paris présent sur le plateau qui s'en est vivement pris à iTELE. Il a ainsi vivement réagi à l'évocation par un journaliste d'un démenti du ministère de l'Intérieur. Dans ce dernier, la place Beauvau infirmait l'information selon laquelle deux personnes étaient mortes dans la prise d'otages de la Porte de Vincennes.
"C'est lamentable ! Lamentable !" a immédiatement lancé Claude Cancès. "Vous avez pubié, vous avez dit : il y a deux morts. Le ministère dément. Voilà !" a-t-il reproché. "Là, en l'occurence ce sont des sources proches de l'enquête..." a tenté de se défendre la présentatrice de la chaîne d'information. "Oui, mais ça ne veut rien dire ça !" a lancé l'ancien directeur régional de la PJ de Paris, très remonté.
La présentatrice de iTELE a alors précisé qu'il s'agissait d'une information en provenance de l'Agence France-Presse. "Ah, c'est l'AFP ? Je ne comprends pas..." a commenté Claude Cancès, surpris et plus calme. Quelques instants plus tard, l'ancien policier a tenu à revenir sur sa première intervention. "La température monte mais je suis comme ça, méridional" a-t-il expliqué. Avant de poursuivre : "Vous imaginez deux secondes que l'annonce de deux morts dans cette affaire, vous avez des dizaines et des dizaines de personnes qui suivent en permanence vos télés et vos radios et qui se demandent : 'Nom d'un chien mais j'ai un parent dans qui est peut-être mort. Voyez ! Il faut mesurer la gravité de ce genre d'informations" a conclu Claude Cancès.
Précisons que iTELE n'a pas été le seul média à relayer cette information émanant de l'agence France-Presse réputée pour sa fiabilité, et publiée dans un contexte particulièrement confus. A noter aussi que cet après-midi, le CSA a adressé une note aux rédactions leur demandant d'"agir avec le plus grand discernement" dans la couverture des prises d'otages actuelles.