La scène est pour le moins... surprenante. Mercredi, les caméras du "Petit Journal" de Canal+ étaient au Salon du livre, où se bousculent de nombreux politiques et journalistes pour présenter leur dernier ouvrage. Parmi eux, Edwy Plenel, patron de Mediapart et un peu plus loin Cécilia Attias, ex-épouse de Nicolas Sarkozy et Richard Attias, son mari. A priori, ces trois-là n'ont pas grand chose à se dire et ne doivent pas se rencontrer.
Et pourtant... les caméras de Yann Barthès ont filmé une scène incroyable où Cécilia Attias joue des coudes pour s'approcher d'Edwy Plenel et... le féliciter. "Je voulais juste vous saluer ! Comment allez-vous ? Vous allez bien ? Je vous félicite !", lâche l'ex-première dame. "Vous êtes par là ?", l'interroge Edwy Plenel, un peu surpris par la rencontre. Puis il se lève pour saluer à son tour Richard Attias, présent juste à côté. "Je vous laisse mes coordonnées, sait-on jamais", lâche le journaliste. "Ca fait quelques années...", enchaîne Cécila, pour rappeler qu'ils ne se sont pas croisés depuis des lustres.
Puis, Richard Attias félicite à son tour le patron de Mediapart, qui a révélé de nombreuses affaires sur Nicolas Sarkozy, et souvent très virulent à l'égard de l'ex-président. "Vous êtiez très bon à Mots Croisés" lâche-t-il, en référence à sa participation à l'émission d'Yves Calvi le 17 mars dernier. Cécilia Attias en remet une couche : "Mon mari est en train de dire que vous avez été excellent !". "Ben ça fait plaisir", répond un peu estomaqué Edwy Plenel.
Stupéfaction en retour plateau de Yann Barthès qui rappelle à juste titre : "Elle félicite l'homme qui est à l'origine des principales affaires de Nicolas Sarkozy qui n'est autre que son ex-mari et le père de l'un de ses enfants". L'animateur a donc ressorti l'archive de "Mots Croisés" qui avait pour thème les nouvelles révélations de Médiapart sur le supposé financement lybien de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Et que disait-il ? "La déchéance sarkozyste entraîne l'histoire de la droite française (...) actuellement, jamais un ancien président n'a été cerné par autant d'affaires. Nous avons affirmé un financement à hauteur de 50 millions. Si nous pouvons prouver qu'un seul euro a été volé dans une campagne électorale (...) Oui, il faut la prison".