Les ventes de livres boostées par la télévision. Dans le dernier numéro de "Livres Hebdo", sorti il y a une semaine, le magazine a dévoilé son étude des émissions les plus influentes en librairies, selon une enquête de la société I+C réalisée en août dernier auprès d'un large échantillon représentatif des librairies, des grandes surfaces culturelles et des hypermarchés. Comme lors de la précédente étude datant de 2015, le service public s'est placé largement en tête des groupes les plus prescripteurs en matière de livres.
En effet, "La grande librairie", l'émission de France 5 incarnée par François Busnel - dont le jour de diffusion est passé de jeudi à mercredi - est influente pour faire vendre des ouvrages selon 86% des libraires interrogés (+14 points). Comme il y a trois ans, le programme "Télématin", désormais présenté par Laurent Bignolas sur France 2 arrive à la deuxième place de ce classement avec 34%. "On n'est pas couché", incarné par Laurent Ruquier sur France 2 occupe la troisième marche du podium. Le programme est ainsi jugé prescripteur par 28% des professionnels sondés.
Loin derrière, les journaux télévisés, toutes chaînes confondues, sont influents pour la vente de livres pour 7% des libraires. Suivent ex-aequo "Le magazine de la santé" et "C à vous" sur France 5 avec 6%. L'access d'Anne-Elisabeth Lemoine est en forte progression par rapport à l'enquête précédente selon "Livres Hebdo". "Vivement dimanche prochain" animé par Michel Drucker est estimé influent par 5% des librairies, tandis qu'"Un livre, un jour", diffusé sur France 3 et présenté par Olivier Barrot, est cité par 4% des sondés. "21 cm" sur Canal+, émission diffusée en crypté mais avec des rediffusions en clair, ainsi que "Quotidien" sur TMC, recueillent des scores de 3% et 2%.
Jugée prescriptrice par 42% du panel, la télévision est ainsi devenue le média le plus influent pour les ventes de livres, alors qu'elle était en deuxième position lors du précédent classement de 2015. Elle devance les magazines féminins (23%), en baisse de 20 points, les magazines culturels (21%) et la radio (18%) en chute de 19 points. L'étude révèle aussi une nette progression des plateformes web tels que les sites internet, les blogs, les réseaux sociaux et même les youtubeurs.
Outre le petit écran, la presse écrite reste tout de même un média prescripteur dans ce domaine. "Le Monde" se hisse en tête de ce classement, estimé influent par 38% des libraires, devant "Télérama" à 35% et les quotidiens régionaux à 30%. En baisse, "Le Figaro" est estimé prescripteur par 26% des personnes interrogées. "Elle" et "Lire" ferment la marche avec respectivement 14% et 13%.