La cohabitation entre Lagardère et le groupe France Télévisions au capital de Gulli est sur le point d'être rompue. Hier, lors de la conférence de rentrée de la chaîne, les dirigeants du groupe Lagardère Active ont fait savoir que les discussions avaient avancé. "Notre partenaire veut vendre, nous voulons acheter. Nous espérons trouver une solution avant la fin de l'année", a déclaré Richard Lenormand, directeur général du Pôle Radio-Télévision de Lagardère Active.
Créée en 2005, la chaîne était jusqu'à présent la propriété des deux groupes (ce qui est également le cas de la chaîne Mezzo). Il y a plusieurs mois, le groupe public a fait savoir qu'il voulait se désengager de la chaîne jeunesse de la TNT dont il détient 34% du capital. "Je souhaitais à une période que nous devenions l'unique actionnaire, cela n'a pas pu se faire. Aujourd'hui, nous sommes prêts à vendre notre participation. Mais la question du prix est déterminante", nous avait déclaré Rémy Pflimlin, le PDG de France Télévisions, dans une interview publiée le 29 août dernier.
Cette décision s'explique par la volonté du groupe public de relancer France 4 en visant un public plus jeune, même si la transformation en chaîne jeunesse est pour l'instant officiellement exclue. La chaîne veut se tourner vers des "nouveaux publics connectés" et vers les "jeunes adultes".
En attendant, c'est Gulli qui s'est repositionnée en cette rentrée, avec notamment l'arrivée de Benjamin Castaldi. La chaîne va arrêter de diffuser des programmes familliaux pour se rencenter sur le très jeune public. "La saison dernière, Gulli a voulu trop élargir ses ciblages. En allant chercher la famille en général et les mamans en particulier, on a un peu perdu les 4/10 ans et les 4/12 ans. Alors qu'en faisant de bons programmes sur les enfants, les mamans regardent !", nous expliquait hierGérald-Brice Viret.