Hier, les organisations syndicales et la direction de Radio France se sont rencontrées tout l'après-midi. Comme les syndicats le réclamaient depuis plusieurs semaines, Mathieu Gallet leur a présenté les grands axes de son projet stratégique, validé la veille par Fleur Pellerin, la ministre de la Culture et de la Communication.
La direction de Radio France a confirmé sa volonté de lancer un plan d'économie pour remettre les finances du groupe à l'équilibre économique. Mais l'abandon "du principe de fusion des deux orchestres ou d'un transfert", un des points qui cristallisaient le plus d'opposition, a été gravé dans le marbre. Néanmoins, une "réflexion sur le redimensionnement des trois formations", a été demandée par la direction.
Autres principes figurant dans l'avant-projet : l'assurance d'aucune mise en commun forcée de programmes, l'abandon du projet de "verticalisation" des chargés de réalisation et assistants de réalisation ou le maintien de l'organisation actuelle du travail au sein du service propreté, qui faisaient également partie des revendications des syndicats.
Malgré ces décisions, qualifiées d'avancées par les sydicats, ceux-ci ont déploré le statu quo quant à leurs autres revendications, notamment l'abandon du plan de départs. "Le blocage reste total", estime l'intersyndicale dans un message dont Le Monde a eu copie. Les syndicats demandent la nomination d'un médiateur et poursuivent leur grève illimitée, qui entre aujourd'hui dans sa 18ème journée.
Hier, Fleur Pellerin s'est engagée à "stabiliser la ressource publique" attribuée au groupe jusqu'en 2017. Elle s'est également déclarée favorable à un assouplissement des règles qui encadrent la diffusion de publicité sur les stations de Radio France.