A la suite de l'annonce ce matin du ralliement de Manuel Valls à Emmanuel Macron, Jean-Christophe Cambadélis, le patron des socialistes, tente de mobiliser ses troupes, à travers un communiqué envoyé cet après-midi. Afin de ressouder le PS, le député de Paris démarre sa lettre en chargeant frontalement... les médias, qui auraient déjà condamné le parti de François Hollande.
"La presse lassée des affaires Fillon et désintéressée des affaires de Marine Le Pen a décidé de feuilletonner sur le Parti socialiste", démarre-t-il, précisant ensuite : "Notre formation serait morte et enterrée vivante par une défaite annoncée, sondages à la main, par médias interposés". Jean-Christophe Cambadélis décrit cette campagne présidentielle comme "brumeuse", "cotonneuse" et "chaotique".
"Il y a certes un classement sondagier de candidats, mais pas de majorité. C'est à cette étape une élection présidentielle sans majorité. Le seul mot d'ordre apparent est 'sus à toutes les représentations' au nom d'un peuple mirage", poursuit-il. Persuadé que Benoît Hamon peut remporter l'élection présidentielle, le Premier secrétaire du Parti socialiste appelle à ne plus croire aux études d'opinions : "Ne concluons pas trop vite au nom des sondages qui ont déjà démontré qu'ils pouvaient être démentis par la réalité."