Patrick de Carolis exfiltré de France Télévisions, Rémy Pflimlin tient à rappeler que "être mis en examen, ce n'est pas être coupable", dans une interview au quotidien Le Monde. Pour la première fois, l'actuel président du groupe public s'exprime sur l'affaire Bygmalion, et les soupçons de favoritisme qui pèsent sur plusieurs ex-cadres.
Il détaille notamment pourquoi il a mis fin, dès son arrivée, à l'essentiel des contrats visés par l'enquête du juge. "Parmi les prestations de Bygmalion, deux sont identifiées pour être poursuivies, les autres étaient soit ponctuelles, soit n'avaient pas lieu d'être poursuivies (...) Ces prestations correspondaient à des activités nécessaires (...) Quand nous sommes arrivés aux échéances de ces conventions, nous les avons remises en concurrence. Elles sont aujourd'hui confiées à d'autres prestataires, à prix plus bas", explique-t-il.
A propos Patrick de Carolis, épinglé pour avoir, via sa société, remporté d'importants contrats avec France Télévisions, Rémy Pflimlin rappelle que sa société fournissait des sujets pour les émissions qu'il présentait. "On ne peut mélanger le chiffre d'affaires d'une société de production et la rémunération d'un animateur (...) Comme avec d'autres pour Thalassa, (la direction de France 3) a fait appel à Patrick de Carolis pour une mission de repositionnement. Dès 2012, on a retrouvé les audiences de 2008 et arrêté ensuite cette mission", explique-t-il. Depuis son arrivée à la tête de France Télévisions, Rémy Pflimlin affirme que le travail de ses équipes "intègres et dévouées au service public" est "transparent".