C'est une déprogrammation qui a suscité la polémique. Vendredi dernier, Richard Berry devait être à l'honneur sur France 3 à l'occasion d'une rediffusion du téléfilm "La loi de Damien". Mais la chaîne a décidé de proposer à la place un autre unitaire, "La loi de Julien", avec cette fois Jean-Pierre Darroussin. Une décision prise en lien avec les accusations d'inceste visant Richard Berry, suite à la plainte de sa fille aînée Coline Berry, qui a déclenché l'ouverture d'une enquête préliminaire.
L'acteur âgé de 70 ans nie les faits qui lui sont reprochés. Il est défendu par l'avocat Hervé Temime, qui était présent dans "C à vous" mardi soir pour faire part de son indignation face à la décision de France 3, à qui il a reproché de ne pas respecter la présomption d'innocence.
Sur France 5, Anne-Elisabeth Lemoine a lu dans la foulée un communiqué de France 3 justifiant le retrait du téléfilm par la volonté de ne pas "perturber les démarches juridiques dont la presse se fait écho entre Richard Berry et sa fille".
Et mercredi soir, dans une déclaration à l'AFP, Anne Holmes, directrice de la fiction française à France Télévisions, est montée au créneau pour défendre ce choix éditorial. "J'ai pris cette décision avec le souci de protéger et de préserver, en pensant bien faire, pour ne pas contribuer aux polémiques", a-t-elle expliqué, évoquant un "souci d'apaisement et de neutralité". L'occasion pour la responsable de réaffirmer sa foi en la présomption d'innocence et de laisser la porte ouverte à l'acteur sur le service public. "Il est évident que Richard Berry bénéficie d'une pleine présomption d'innocence et s'il y a de nouveaux rôles à lui proposer on les lui proposera", a-t-elle garanti. Enfin, selon Anne Holmes, "La loi de Damien" sera reprogrammé cette saison sur France 3.