Débat autour du blasphème hier sur C8. Dans "Touche pas à mon poste", Cyril Hanouna et sa bande de chroniqueurs avaient décidé d'aborder une récente polémique frappant Rihanna. Depuis ce week-end, la star mondiale de la chanson est dans la tourmente suite à la diffusion pendant son défilé de lingerie de la chanson "Doom" de Coucou Chloe. La raison : ce titre électro comporterait un remix d'un hadith, recueil des actes et paroles de Mahomet et de ses compagnons. Ce choix de musique pour accompagner un défilé de lingerie a été considéré comme choquant et blasphématoire par de nombreux musulmans qui ont appelé à boycotter Rihanna sur les réseaux sociaux.
"Je suis extrêmement choqué !", a réagi Gilles Verdez en plateau, estimant qu'il s'agissait d'une "provocation" "indigne" et d'une "insulte aux musulmans". La chroniqueuse et animatrice tunisienne Meriem Debbagh a ensuite demandé la parole à Cyril Hanouna : "Moi, je trouve que limite j'ai envie de la tuer parce que ça se fait pas du tout", a-t-elle déclaré tranquillement. Cyril Hanouna a tenté de la recadrer une première fois en lui précisant qu'on ne pouvait "pas dire ça". "Déjà son défilé c'est de la merde", a préféré ajouter la chroniqueuse. "Son défilé déjà il est catastrophique, la lingerie elle est nulle à chier", a-t-elle poursuivi avec la même élégance. Et de conclure : "En plus, elle sortait avec un prince saoudien avant, donc elle sait ce que c'est ce qu'elle a mis".
Cyril Hanouna a tenté de nouveau de recadrer sa chroniqueuse, précisant qu'au nom de la liberté d'expression, on ne pouvait pas dire qu'on avait "envie de la tuer". "Ouais mais tu ne peux pas mettre ça", a réagi Meriem Debbagh, visiblement peu convaincue. "Vous ne pouvez pas dire : 'J'ai envie de la tuer'. C'est justement ce qu'on veut pas. La liberté d'expression, c'est aussi la musique qu'on veut. Après on peut ne pas aimer", a estimé l'animateur de "Touche pas à mon poste". Alors que Jean-Michel Maire évoquait ensuite le droit au blasphème, citant la récente attaque survenue près des anciens locaux de "Charlie Hebdo", Meriem Debbagh s'est contentée de dire : "Je ne suis pas d'accord". puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.