Il s'agit probablement de l'arrivée télévisuelle la plus commentée de la rentrée 2012. Peut-être plus que la création de D8, la chaîne sur laquelle elle officie désormais. Après sa retraite en politique, Roselyne Bachelot s'est reconvertie en chroniqueuse de Laurence Ferrari chaque midi dans "Le Grand 8". Bien que l'émission connaisse de grosses difficultés sur le critère des audiences, l'ancienne ministre affirme toujours prendre du plaisir à participer à l'émission.
Dans un entretien accordé à Télé Obs, Roselyne Bachelot dresse un premier bilan de cette reconversion télévisuelle. "Je ne veux pas être la chroniqueuse politique du Grand 8, je veux parler de tout, de la vraie vie des gens. Ce qui m'a plu dans l'émission, c'est justement que je n'étais pas dans une case. Alors qu'ailleurs, on m'a proposé de faire de la chronique politique" explique-t-elle ajoutant que le fait que la chaîne soit nouvelle l'a confortée dans sa décision.
Roselyne Bachelot explique également que l'entente entre les chroniqueuses et Laurence Ferrari est bonne et que la femme politique a eu son mot à dire sur ses camarades. "J'avais demandé par contrat d'avoir un droit de regard sur les personnes qui allaient être embauchées, que ce soit un choix concerté entre Laurence Ferrari et moi" glisse-t-elle. Interrogée sur la cruauté dans le milieu en comparaison avec la politique, Roselyne Bachelot suppose qu'elle "y est peut-être plus difficile à déceler". "Après, je suis vieille, j'ai de la bouteille, donc on me respecte" tempère-t-elle.
Et gare à ceux qui disent que Roselyne Bachelot ne travaille pas ! "Les gens pensent qu'à la télé, on se fait mettre un coup de houppette sur le nez, on fait son tour de piste sur le plateau et on repart. Mais on arrive à 8 heures. Coiffage, maquillage – ce qui était amusant est devenu une corvée. Ensuite, il y a la conférence de rédaction, le déroulé de l'émission, le débriefing. Et l'après-midi, on a des tournages en immersion et on prépare l'émission du lendemain. Autant dire que c'est un travail à temps complet" indique la chroniqueuse.
Enfin, si certains la considèrent comme la révélation télévisuelle de la rentrée, Roselyne Bachelot n'a pas l'ambition d'être seule aux commandes d'une émission. "Tout le monde me dit qu'il faut que j'aie ma propre émission, même Audrey Pulvar. Mais il n'en est pas question dans l'année qui vient, voire les deux ans à venir. J'ai pris un engagement que je veux mener à bien, d'autant qu'il est difficile d'installer une émission sur cette tranche horaire. Et je découvre le métier, j'ai encore besoin d'apprendre et même d'éprouver la lassitude du quotidien" se justifie-t-elle.