Retour en 2008. Au mois de mai de cette année-là, Steven Spielberg dévoile dans les salles le quatrième volet de la saga "Indiana Jones", intitulé "Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal". Dotée d'un budget de 175 millions de dollars, la super-production portée par Harrison Ford, Cate Blanchett et Karen Allen est un très gros succès et affiche des recettes s'élevant à 790 millions de dollars à travers le monde.
Shia LaBeouf, lui, jouait alors le fils du célèbre aventurier. Mais deux ans plus tard, en 2010, l'acteur aussi vu dans "Paranoïak" et la franchise "Transformers" ne gardait pas un très bon souvenir de cet "Indiana Jones". Au Festival de Cannes, il n'avait pas hésité à souligner les défauts du film, dont son propre jeu d'acteur. "Je pense que le public est assez intelligent. Et je pense qu'il sait quand on fait... Et je pense que si on ne le reconnaît pas, il ne vous fera pas confiance la fois suivante, quand vous ferez la promotion d'un autre film" expliquait-il.
Le comédien assurait d'ailleurs ne pas être le seul à tenir ce discours. "Harrison Ford et moi en avons beaucoup parlé. Il n'était pas content du résultat non plus. Le film aurait pu être amélioré" affirmait-il. Shia LaBeouf défendait malgré tout Steven Spielberg pour son travail passé. "Je pense que c'est un génie, et je lui dois tout. Et il a fait tellement d'excellents films qu'il n'a pas à se sentir vulnérable pour un film. Mais quand on se plante, on se plante" lâchait-il.
Aujourd'hui, le discours de Shia LaBeouf a légèrement changé. Dans un entretien accordé au magazine spécialisé The Hollywood Reporter, le comédien revient sur les critiques faites à l'encontre du film et du réalisateur. "Steven Spielberg m'a dit qu'il y a un temps pour être un être humain et avoir une opinion, et qu'il y a un temps pour vendre des voitures" explique-t-il. "Ca m'a apporté de la liberté mais ça a aussi tué mon énergie car c'était un mec que je voyais comme un maître" regrette Shia LaBeouf.
L'expérience a d'ailleurs été tellement difficile pour lui que l'acteur annonce dans ce même entretien arrêter ici les grosses productions, comme "Transformers 3" au budget de 195 millions de dollars et qui a engrangé 1,12 milliard de dollars de recettes à travers le monde. "J'en ai fini. Il n'y a pas de place pour être un visionnaire dans le système des studios. Littéralement, ça ne peut pas exister. Tu donnes à Terrence Malick un film comme Transformers et il se plante. Il n'y a pas de moyen pour lui d'exister dans ce monde" se justifie Shia LaBeouf.
Désormais, l'acteur va se concentrer sur de plus petites productions, comme pour ses prochains films, "The Company You Keep" de et avec Robert Redford ainsi que "The Necessary Death of Charlie Countryman", tous deux financés par Voltage Pictures. "Ces mecs sont un miracle. Ils te donnent l'argent et ils te font confiance - pas comme les studios qui te donnent l'argent puis prennent un avion et viennent sur le plateau pour te coller un doigt dans le... et te poursuivre pendant cinq mois" explique l'acteur.