Il n'aura pas attendu très longtemps avant de recevoir des premières propositions d'emploi sur son bureau. Mardi 11 juin, Guillaume Meurice a été remercié pour faute grave par la direction de Radio France, après douze ans de collaboration. L'humoriste était suspendu d'antenne depuis "Le grand dimanche soir" du 28 avril dernier, émission au cours de laquelle il avait réitéré ses propos sur le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Depuis son limogeage justifié par Sibyle Veil, le chroniqueur de Charline Vanhoenacker s'était montré virulent envers son ancien employeur, estimant dans une "lettre à France Inter" que son licenciement était une "victoire idéologique" pour "l'extrême droite".
Ce message au vitriol a été lu avec attention par des partis politiques, puisque d'après nos confrères de "Libération" , la France Insoumise, désormais sous la bannière Front Populaire, a sollicité le chercheur d'emploi pour lui proposer d'être candidat de la gauche unie aux législatives des 30 juin et 7 juillet prochains. Une investiture que Guillaume Meurice a décliné, possiblement pas emballé par l'idée de se lancer en politique. Après la dissolution express de l'Assemblée Nationale par Emmanuel Macron, la campagne bat son plein et les différentes organisations n'ont que très peu de temps pour donner leur liste de candidats pour le scrutin.
Tout comme les anciens collègues de Guillaume Meurice, LFI s'était immédiatement positivé dans le conflit larvé opposant l'humoriste au groupe audiovisuel. François Ruffin, l'instigateur de la création du Front Populaire, avait indiqué que la première mesure de cette coalition serait "la réintégration de Guillaume Meurice à France Inter" alors que celle du Rassemblement national serait "de livrer tout le service public à Vincent Bolloré".
Mais cette vague de soutien et d'indignation n'aura pas suffi pour convaincre l'intéressé de s'investir dans cette campagne des législatives et de mélanger les genres. "La République c'est pas moi", a-t-il réagi sur X, sous un tweet révélant l'information de "Libération".